Mensuel internet des micro et nano aquariums récifaux

édiTo Numéro 0 - Février

Bienvenue sur nanoZine.

nanoZine est le fruit d’un travail collaboratif spontané et libre des passionnés du pico, nano et micro-récif Français. En ouvrant le site francenanorecif.com en 2004, je ne me serais pas douté une seconde de l’ampleur et l’énergie des nombreux passionnés près à tester encore et encore de nombreuses configurations de petits bacs, et rédiger à n’en plus finir de nombreux messages sur le forum pour faire connaître et partager notre drôle de passion. Débutant en récifal et d’un naturel curieux, j’ai rapidement contourné les standards des litrages recommandés et installé un petit bac de 30 litres simultanément avec Yannick Kervabon à travers le web. Nous avons ensuite comparé les résultats…Que de chose à découvrir… Pendant ce temps le bac de 150 litres d’Alexandre Cazautets démarrait ici en Normandie ainsi que d’autres en France.

Francenanorécif était né !

La communauté "Nano" particulièrement soudée est le résultat d’une libre expression accessible à tous sans exception ou le bricolage combiné aux bacs de tailles modestes permet d'aborder l’aquariophilie récifale si onéreuse à la base. Egalement, le récifal miniature est responsable ; tel est bien notre objectif pour pratiquer cette passion sans dommage pour les animaux.

Le contenu de ce magazine est le concentré de la majorité des informations que vous pourrez trouver sur le web Français. Nous vous souhaitons bonne lecture pour ce premier numéro et ne manquez pas de visiter les nombreux sites et Blog des passionnés gravitant autour de nanoZine, vous ne serez pas déçu…

Andycam (Laurent Basset)

Au sommaire du numéro de Février :

  • Construction d'un nanorécif
  • Quelques notions de physique/chimie
  • La Qualité de l'eau : Point fort du nanorécif
  • L'alimentation en récifal
  • Règles de sécurité électrique
  • Macrophotographies de l'aquarium
  • Bricolage : Réacteur A Hydroxyde
  • Histoire d'un cube de 27 L
  • Péripéties de débutant

Construction d'un nanorécif

Rubrique : Pratique
Auteur : Wendy
Niveau : Débutant

Pourquoi un nanorécif?

Il y a de ça environ trois ans, j'ai eu envie de créer un aquarium marin sur la base d'un bac de 120 litres. Je suis parti dans divers magasins me renseigner des techniques et des possibilités. Certains m'ont répondu que ce n'était pas possible, d'autre m'ont donné des coûts de réalisation exorbitants avec une seule parole « ça ne fonctionnera pas ». J'ai donc abandonné le projet et me suis rabattu sur un bac de 120 litres en communautaire.
Tout à fait par hasard, j'ai trouvé le site francenanorecif.com et je m'aperçois que ce que m'avait dit les conseillers de vente trois ans auparavant n' était pas exacte, ou qu'ils n'avaient pas les compétences sur ce sujet. J'ai parcouru tout le site pendant trois mois environ. Début mars je décide de me lancer dans l'aventure et la réalisation de ce fameux nanorécif dont voici le récit.

L'idée de départ
L'idée de départ est assez simple, un cube de 40cmX40cmX40cm soit 64 litres brut. N'ayant pas les finances pour l'achat de deux bacs, je décide de ne pas faire de décante extérieure mais une décante intérieure, pour cacher les pompes et le chauffage, pour voir un minimum de fils et matériel dans le bac, et à l'extérieur, un simple câble qui rentre dans un meuble et c'est tout ! Cette idée m'est venue suite à la lecture de l'article du cube de Andycam, le fondateur de FranceNanorécif.

Première étape : la construction de la tour (meuble)
Comme les images parlent mieux que de longues écritures, je me contenterai de vous argumenter les photos.
Le coffre est réalisé avec du médium de 22mm pour les cotés et du contre-plaqué marine de 22mm pour le dessus
Une plinthe a était rajouté sur le bas pour donner du relief a l’ensemble.
Les dimensions sont: hauteur 65 cm
Largeur 40 cm
Longueur 40 cm
Pour que ce soit plus esthétique, trois couches de peinture laquée blanc cacheront les défauts du bois.

Et pour finir, deux trous de 25 mm, un en haut, un en bas pour le passage des câbles, pour ne pas voir de fils pendre au bout d'une multiprise.
Prix de revient environ 30€

Deuxième étape: la construction du bac
Pour la construction du bac, rien de bien compliqué, il a les dimensions de 40 cm X 40cm X 40 cm et est réalisé en verre de 6mm d'épaisseur. Le verre a été acheté chez Courbu pour 56€ et a été collé par mes soins avec de la colle silicone translucide et l'aide de mon amie.

Un petit test d'étanchéité avant de le mettre dans le salon pour éviter des dégâts inutiles.

Troisième étape : l' éclairage
L’éclairage est un des éléments le plus important dans un bac récifal. Pour avoir un éclairage suffisant il faut au minimum 1 a 2 w par litre d'eau ce qui dans mon cas veut dire environ 50w en lumière du jour (6500K°).
Mon choix de départ s’est dirigé vers une lampe économique de 55w en 6500 K° mais on y reviendra plus tard car ce n'était pas tout à fait le bon choix.
Pour la galerie, j'ai utilisé du contre-plaqué de 10mm avec un panneau arrière pour cacher les fils entre la vitre du bac et le coffre, il y a également des charnières pour basculer la galerie pour l'entretien du bac.

Voici des photos de la galerie finie

Et pour finir la construction une petite photo en situation

Sur cette photo d'ensemble vous pouvez voir la colonne le bac et la galerie
les dimensions totales sont de 40cmX40cmX125cm
La galerie + la lampe + le ballast = 28€

Quatrième étape : la partie technique
Un autre élément, en récif, très important c'est le brassage. Pour qu'il soit efficace il doit faire au moins 20 fois le volume du bac, donc pour moi environ 1000l/heure. J'ai donc créé une décante interne en plexi blanc dotée de 280 trous pour le passage de l'eau et j'y ai posé trois pompes (2 de 350l/h et 1 de 300l/h) . Disposées de la manière suivante : une en surface (300l/h), une en milieu de bac(350l/h) et la dernière sous les pierres vivantes(350l/h), j'ai également collé un bout de tuyau pvc de 32mm de diamètre pour fixer le chauffage. Voici le résultat.

Nous voyons donc la pompe sous PV et celle de surface et le chauffage. Celle de milieu a était retirée pour la photo
Coût de revient des éléments techniques :
Plexi = 0€
Chauffage = 12 €
Pompes = 23 €
Prix de revient 35 €

Vue d'ensemble une fois tout installé et sous tension

Un écumeur a bulle et un densimètre ont été rajouté, mais nous y reviendrons plus loin dans l'article.
Pour arriver à ce résultat il m'a fallut environ un moi et demi.
Prix de revient environ 149€

Le jour J de mon bac
Eh oui, le grand jour est arrivé, au bout de quinze jours d'attente, j'ai enfin mes pierres vivantes (5 kg) pour commencer.
Donc mise en place de l'eau, des pierres, et mise en route de tout ce petit monde

On peut remarquer que l'eau est très trouble car les pierres vivantes, à leur arrivée, sont remplies de sédiments et divers déchets dont il faut quelles se libèrent.

Voilà le résultat après vingt quatre heures de brassage intensif, on peut constater que l'eau est devenue limpide

Voilà, l'aventure a démarré, maintenant il faut attendre le pic de nitrite. Et là vous allez me demander, « c'est quoi le pic de nitrite »? Nous verons ça dans un prochain article.


Voilà pour la construction de mon bac et sa mise en route, mon prochain article sera sur l'évolution de ce bac et les modifications apportées au fur et a mesure de l'aventure (ex: modification éclairage, filtration etc.).

Rendez-vous le mois prochain !!

Quelques notions sur la physique / chimie


Rubrique : Physique/Chimie
Auteur : Alexandre
Niveau : Débutant

Mais non revenez ! N’ayez pas peur ! On va juste survoler la chimie en eau de mer. De toute manière vu mes faibles compétences sur le sujet j’espère paradoxalement être le plus clair possible.
Même si l’aquariophilie récifale est là portée de « tous » ( sauf financièrement ) il est bon me semble t’il de connaître le "b a ba" de la physique et de la chimie.

Commençons par la salinité

Tous les éléments chimiques connus à ce jour sont présents dans l’eau de mer, imaginez donc l’importance de celle-ci sur la création de la vie sur Terre.
Le plus important est le sodium. Les mers en contiennent en moyenne 35 pour mille soit 35 grammes pour 1 litre d’eau ( la salinité du sang humain est du même ordre, ce qui nous laisse à méditer « l'être humain serait-il un ancien poisson ? »)
Bon revenons à nos moutons, euh à nos poissons, la salinité idéale pour nos aquariums est de l’ordre de 1023/1025. Explication sur ce chiffre :
1 litre d’eau pèse 1000 grammes à 25 °C ( l’eau froide possède une masse plus importante que l’eau chaude, les appareils (densimètres) sont calibrés à 25°C, si l’on rajoute à cette eau 33,3 grammes de sel marin, on obtient une masse de 1.023 kg. C’est la valeur que vous allez lire sur votre densimètre.

L’important est de maintenir une valeur la plus constante possible. N’oublions pas que le sel disparaît de nos aquariums ( par l’écumage,éclaboussures, reste coller aux mains et bras, …) et par évaporation la salinité augmente.
Pous nos nano et pico-récifs le contrôle de l’évaporation est capital.
Imaginons un pico-recif de 10 litres d’eau à densité 1.023. Soit une masse de sel de 10x33,3 grammes (voir précedemment) soit 333 grammes. Il s’évapore 1 litre d’eau dans la journée donc il reste 9 litres pour 333 grammes de sel soit 37 grammes de sel par litre d’eau d’où une densité de 1026.5 !!! (http://mars.reefkeepers.net/Articles/Salinite/Salinite.html )

Passons maintenant au calcium

Cet élément est indispensable pour la calcification de nombreux animaux, en particulier les coraux durs et bénitiers. Si l’aquariophile se décide de se contenter de coraux mous, des changements d’eau hebdomadaires seront suffisants pour pallier à la consommation des algues calcaires (voir aussi quelques mous).

N’oublions pas que dans nos nano-récifs l’équilibre est précaire et même pour une consommation faible en calcium celui-ci manquera rapidement si des changements d’eau ne sont pas rigoureux ! ( maintenez une valeur proche de 420 mg/l )

Les escargots et les crustacés trouvent leur besoin en calcium exclusivement dans la nourriture.
Si le récifaliste s’attaque aux coraux durs (et/ou bénitiers) il aura besoin d’une supplémentation adaptée.
Plusieurs méthodes sont possibles : La méthode Balling, Kalkwasser, Réacteur à Calcaire.

La méthode Balling ( HANS WERBER BALLING ) est une méthode complexe à mettre en œuvre et fastidieuse. D’un côté on rajoute du calcium avec du chlorure de calcium et de l’autre de l’hydrogénocarbonate de sodium ( = dKH ). Ces 2 éléments ainsi mélangés apportent un excès de chlorure de sodium (= sel de cuisine) d’où l’intérêt de rajouter de l’eau de mer sans chlorure de sodium. Ouf ! on arrête là !

L’eau de chaux ou KALKWASSER

Dans cette technique on utilise de l’eau de chaux (mélange d’eau et d’hydroxyde de calcium) que l’on distribue au goutte à goutte dans un endroit bien brassé. On peut utiliser cette méthode dans un simple bidon ou mieux dans un Réacteur A Hydroxyde (RAH).




Réacteur à Calcium

L’eau de chaux peut augmenter le pH de manière importante, vérifiez que votre pouvoir tampon est suffisant (dKH > 6), contrôlez le pH pendant l'ajout de Kalkwasser et ne pas dépasser 8,4.

Le réacteur à calcaire

C’est un système qui dissout du granulat calcaire par le biais de CO2 ainsi en résulte une augmentation de calcium et des bicarbonates (dKH).
C’est le système le plus efficace actuellement mais qui reste onéreux à l’achat. Il peut également engendrer la pousse d’algues filamenteuses due aux CO2 résiduels et aux phosphates contenus dans le granulat.


Le Magnésium est l’un des éléments les plus important (en quantité) en eau de mer d’où l’intérêt de contrôler son taux. La meilleure solution pour pallier à son manque reste le changement d’eau. Il existe aussi dans le commerce des produits à base de chlorure de magnésium. Dans les deux cas on essaiera de s’approcher de 1300 mg/l.

Les oligo-éléments sont très importants surtout si l’on décide de s’attaquer aux coraux durs. Leurs déclins peut être rapides (les causes principales en sont l’écumage, charbon actif, consommation des coraux, …) et le moyen le plus courant pour pallier à ce manque reste un bon changement d’eau mais il existe aussi différents produits dans le commerce (un conseil, essayez-les tous et comparez-les ! et faites votre choix final.).

La dureté carbonatée (dKH) est composée de carbonates et bicarbonates. Pourquoi cette mesure est-elle si importante ? Il s’agit de substances alcalines qui permettent la neutralisation des acides. Et cela a une grande importance car les substances acides présentes dans le bac ont le pouvoir de faire chuter le pH. Les êtres vivants n’apprécient guère ces changements brutaux alors un conseil maintenez votre dKH entre 7 et 12.
Le pH de l’eau nous indique si l'on a affaire à une eau acide, neutre ou alcaline. Les valeurs s'étalonnent de 0 à 14. (0 = très acide ; 7 = Neutre ; 14 = très alcalin). Les substances acides (provenant essentiellement du CO2 rejeté par les déchets des poissons mais aussi le par le surplus de la nourriture) abaissent la valeur du pH. Tout ce qu'il faut retenir c'est que la valeur doit être comprise entre 8,0 et 8,3 et pour neutraliser les acides on maintiendra une dureté carbonatée (dKH) supérieure à 6.
Les Nitrates apparaissent dans le cycle naturel de l'Azote.
Dans nos bacs le taux arrive souvent à plus de 20 mg/l alors que dans le milieu naturel, le taux avoisine 0. Différents tests existent dans le commerce mais si vous en connaissez un bon, faites-moi signe !
Si vous souhaitez maintenir des coraux durs, il faudra à tout prix être le plus proche de 0. Les coraux mous sont bien moins exigeants sur ce point.
Les nitrates peuvent être réduits par un changement d'eau exempt de nitrates bien sûr mais aussi grâce aux pierres vivantes de qualité. Celles-ci hébergent dans leurs zones hypoxiques (où l'oxygène pénètre en très faible quantité), des bactéries anaérobies consommatrices de nitrates suffisant pour les éliminer dans un bac peu peuplé).
Les phosphates apparaissent dans notre bac soit par le biais des changements d'eau avec de l'eau du robinet, mais aussi par la transformation des substances organiques comme la nourriture et les différents organismes présents dans le bac. On les trouve aussi dans de nombreux charbons actifs.
Les phosphates ne sont pas dangereux mais les coraux stoppent rapidement leur croissance en leurs présences ( en particulier les coraux durs ).
Pour éliminer les phosphates, il existe comme toujours le fameux changement d'eau, mais aussi l'utilisation d'eau de chaux qui solidifie les phosphates les rendant non assimilables par les algues (bien que peut être certaines en soient quand même capable, affaire à suivre). Il existe des produits du commerce anti-phosphates (Phosban par exemple) mais tous ne se valent pas.
L'écumeur permet aussi de baisser le taux de phosphates.
Si la Chimie ou Physique vous ennuient profondément, le plus important à retenir est la fameuse citation : " Faites souvent de bons changements d'eau ! "



… ( bibliographie L’aquarium récifal pour débutants Daniel Knop )

La qualité de l’eau point fort du nanorecif.


Rubrique : Physique/Chimie
Auteur : Arnaud Van Belleghem
Niveau : Tous
Dans tout milieux ; qu’ils soient clos comme nos aquariums ou ouverts comme les récifs ; nombreuses sont les transformations biochimiques qui s’y opèrent.
Le plus souvent ces transformations biochimiques sont dites naturelles tels quel que les différents cycles biogéochimiques ( le plus connu celui ) de l’azote ; du dioxyde de carbone ; du soufre ; et des phosphates. Bien sur il y en à d’autres tel que celui du calcium et du magnésium ; qui a un rôle prépondérant dans la croissance de nos organismes marins ; et qui sera abordé en profondeur dans un article futur.

Ces cycles naturels ; que nous allons privilégier sont très efficaces pour l’élimination de certains polluants produits en quantité ‘’normale’’ dans le milieu naturel ; mais malheureusement pour nous nos milieux clos de faible volume ont une fâcheuse tendance à se surcharger en polluants divers.

En effet ces polluants en sur concentration vont amener par leur élimination insuffisante de la part des cycles biogéochimiques à des transformations non désirées à plus ou moins long terme, ce qui entraîne un déséquilibre du milieu par accumulation de produits organiques ou minéraux.

  • Quels sont les polluants de nos bacs ?

Nombreuses sont les sources de pollutions de nos bacs ; certaines ne vous sont pas inconnues j’en conviens mais d’autres vous filent sous le nez comme un ver de feux impossible à capturer.

Pour ce qui est des polluants qui arrivent dans le bac ; nous devons nous efforcer de les supprimer rapidement et efficacement par les méthodes à notre disposition tel que l’écumage ; les bactéries de roches vivantes qui réalisent nos fameux cycles biogéochimiques et les différentes résines utilisables (compatible avec notre hobby bien sûr).

Dans les polluants principaux qui ont une influence directe sur nos faibles volumes, je compte comme polluants les corps azotés dont font parties les nitrates, nitrites et Ammoniaques..

Ensuite viennent les phosphates, si chers pour les algues, ainsi que ses dérivés.

Les sulfates sous forme de Soufre; les métaux lourds; les composés chlorés volatiles et aqueux; les acides et alcools organiques et minéraux; les solvants organiques et inorganiques; les terpènes etc. sont aussi des polluants que nous rencontrons et qui passent plus inaperçus.
  • Sources en polluants de nos nanorecifs.

Tous ses composés cités ci-dessus arrivent dans notre bac par différents moyens que l’on peut éviter ou non.

L'air injecté par les pompes apporte sa dose de polluants sous formes de poussières ; de gaz; de sédiments atmosphériques etc.

Une autre source de pollution est la nourriture, par exemple la nourriture congelée insuffisamment rincée ou pas du tout rincée et les apports mal dosés en substances nutritives pour nos coraux qui sont fréquemment utilisées en nano.

Les changements d'eau apportent aussi leur dose de polluants s'ils ne sont pas faits avec de l’eau osmosée et des sels de qualité non sur dosés volontairement en éléments divers par le fabriquant (voir ici)

Quand au brassage de la surface de l'eau ; il charrie une quantité incroyable de sédiments atmosphériques en suspension dans l’air et provenant de l’usine la plus proche comme de l’explosion de Tchernobyl il y a 20 ans de cela.
Certains proviennent même du décor du bac ; le sable qui se désagrège petit à petit; la formation de résidus provenant du métabolisme bactérien et du métabolisme des invertébrés tel que le mucus ; les déchets organiques ; les hormones ; les gamètes mâles et femelles relâchées dans l’eau et bien d’autres encore.

  • Importance des changements d’eau.

Et pour finir ; on peut les considérer à tord comme négligeables mais les polluants provenant de l’usure du matériel qui n’est pas toujours adapté à notre hobby est une source qui à déjà condamné nombre de nos nanos par simple intoxication des organismes.

La majeure partie de ses composés sont en infimes quantités; non mesurables mais s’accumulent; d'autres en plus grande quantité sont absorbées par les bactéries, algues et coraux par ingestion ou contact cutané (les NO3, Fe3+; phosphates, éléments traces etc.), d'autres encore arrivent à se volatiliser sous l'effet des changements de pression atmosphériques (CO2; N2 ; ...); mais la majeure partie reste et s'accumule ou n' est pas absorbée complètement.

C'est pourquoi des changements d'eau stabilisent les paramètres du bac et apportent de précieux apports nutritifs minéraux qui sont consommés par nos organismes ou détruits sous influence photochimique (UV ; infrarouges, etc).

  • Pour conclure.

A défaut d'un système de dépollution naturel et mécanique complet ; les changements d’eau restent le point fort du monde du nano et micro-recif.

Si le bac s'autosuffisait ; c'est a dire réalisait un paraclimax (écosystème entretenu progressant vers une maturité et un équilibre dynamique) et ou aucun apport ne serait ajouté par l'homme (= écosystème mature ayant une inertie et une prédominance d'espèces à caractère "K" qui utiliseront au mieux les ressources du milieu) alors nous n’aurions rien à faire à part injecter de l’énergie dedans !!!!!. Malheureusement ce n’est pas le cas même pour un bac dit stable depuis de nombreuses années.

Pour tous les bacs, même stables dans le temps (au niveau paramètres) ; ils auront toujours besoins :

  1. De changements d'eau pour palier à un défaut d'éléments utiles pour son épanouissement (cf.: loi de Liebig).
  2. D'apport de nourriture, car nous ne pouvons recréer une chaîne trophique.
  3. D'une dépollution du milieu qui ne peut être réalisée automatiquement dans le bac par les algues et autres organismes ou bactéries.

La main de l'homme ne doit, non pas gérer l'agro système mais le soutenir et l'entretenir pour que ce microcosme qu’est notre nanorecif évolue comme dans la nature et non pas comme nous désirons qu’il évolue.

Bien souvent la nature fait bien les choses ,pensez y. Alors n’allez pas à son encontre.

Sources :

Ecologie ; approche scientifique et pratique 5eme éditions ; Tec & Doc.

Mergus atlas de l’aquarium marin ed. 2003

Ecrit par: Arnaud Van Belleghem.

L'alimentation en récifal



Rubrique : Animaux
Auteur : Clown974
Niveau : Confirmé

Depuis environ une dizaine d’années, l’alimentation des coraux, qu’ils soient symbiotiques ou non est devenu une habitude, voir une mode. Nous allons ici essayer de faire le point sur cette pratique, ses inconvénients et intérêts réels en NANO. Qu'il soit donc clair, l’accent va être mis sur les aspects liés à la gestion des PETITS VOLUMES.

1- Pourquoi nourrir un bac?

Un aquarium récifal étant un milieu fermé, tout apport exogène de matières organiques engendre une augmentation de la biomasse ou une forte pollution … Il convient donc de bien réfléchir avant d’entreprendre quoi que ce soit. En effet, un nano représente un volume d’eau relativement faible, la même quantité de nourriture peu donc engendrer une pollution mortelle là ou n’engendrerait qu’un léger trouble dans le bac de volume moyen.

L’estimation du risque de pollution et du degré de pollution maximale est donc une priorité pour votre nano :

Vous devez d’abord répondre à certaines questions :

  • Qui dois-je nourrir dans mon aquarium ? (symbiotiques/non symbiotiques)
  • Ces animaux ont-ils réellement besoin d’une alimentation exogène ? la lumière et la production endogène ne suffit-elle pas ? (exemple : le Goniopora…)
  • De quoi se nourrissent les animaux que je désire alimenter ? (micro pinocytose, captures de phyto ou zooplancton etc…)
  • Quand ces animaux se nourrissent-ils sur le récif ? (le jour, la nuit, en phase de transition ?)
  • Combien : Quel est la « dose » à apporter ?
  • Comment nourrir chacun des animaux pour les apports couvrent ses besoins ?

Seulement une fois ces éléments déterminés, vous pouvez envisager l’alimentation de VOTRE aquarium, celle-ci correspondra exactement à VOS besoins et ne sera pas un protocole reproductible sur l’aquarium lambda.

Quelques éléments de réponse pour vous aider dans vos choix :

Les animaux non symbiotiques doivent être nourris.

Les animaux symbiotiques à gros polypes ou des zones lagunaires doivent recevoir un complément alimentaire.

Les coraux symbiotiques à petits polypes se passent très bien d’une alimentation exogène.

En revanche, certains coraux durs, réputés difficiles (Heliofungia, Goniopora, Alveopora, …), nécessitent dans leur alimentation des nutriments difficiles à fournir comme les Acides Gras Poly-insaturés (AGP).

Les synthèses enzymatiques de nos animaux nécessitent la présence dans l’eau de mer de métaux précieux en doses infinitésimales comme l’or, l’argent mais aussi le cuivre…

Les coraux mous s’alimentent généralement plutôt de phytoplancton et par micro pinocytose,

Les coraux durs s’alimentent généralement plutôt de zooplancton voir d’animaux supérieurs (larves de poissons, d’invertébrés…)

La dose à apporter est virtuellement indéfinissable mais nous pouvons constater : Plus un aliment est proche de l’alimentation naturelle et plus il est consommé (exemple : le phytoplancton vivant peut difficilement polluer un bac puisque presque l’ensemble des invertébrés pourront s’en nourrir, certains par nécessité, d’autres par opportunisme). Inversement, plus cet aliment est synthétique, plus il sera polluant et facilement surdosable, pour les mêmes raisons…

Plus un aliment à une forte stabilité dans le milieu (c.a.d. plus il s’écoule de temps avant qu’il ne commence à se décomposer) et moins il est polluant.

Maintenant que vous savez ce dont vous avez besoin, allons chez le poissonnier du coin…

2- quelles nourritures pour qui, pour quoi?

Nous avons vu combien les besoins peuvent être différents dans un aquarium entre les différentes espèces maintenues, nous allons maintenant essayer de distribuer la nourriture pour en maximiser le bénéfice.

Dans la Nature, les « montées » de phytoplancton ont lieu du bas vers le haut, à la tombée de la nuit. La distribution de phyto ou d’un palliatif devrait donc se faire à l’extinction de la lumière principale (donc sous éclairage bleu) et l’aliment devrait « flotter » au moins 2 heures pour permettre aux animaux de s’en saisir.

Idéalement la filtration mécanique devrait se couper et engendrer l’accalmie nocturne naturelle.

De même, certains coraux, bien que pouvant bénéficier d’apport de zooplancton en journée restent fermés et ne s’ouvrent que la nuit (exemple : Tubastrea). Il est parfaitement possible de les habituer à s’ouvrir en journée mais c’est déconseillé :

Certains poissons viendraient « taquiner » les polypes et surtout, venir piquer la nourriture directement dans les polypes ! (Grande spécialité des zebrasoma…) C’est pourquoi, il est conseillé d’attendre l’extinction complète de la lumière… Pas de panique pour la distribution, les solutions arrivent !

Enfin, le plancton endogène à l’aquarium (décapodes, copépodes etc…) lui-même sera mieux à même de profiter d’une distribution nocturne puisqu’il pourra dès lors sortir s’alimenter sans risquer de se faire happer par un poisson, un corail en revanche… ne lui laissera que peu de chance.

Concernant les poissons, à part ceux qui sont réputés pour avoir des mœurs nocturnes, la majorité s’alimente en journée, tout au long de la journée : une distribution en trois fois serait idéale…

Vous allez me répondre qu’il y a une vie après l’aquariophilie et vous avez raison, alors voici quelques solutions…

Le phytoplancton en suspension (liquide) à température ambiante (donc vivant ou conditionné) peut être distribué par une pompe doseuse (voir bricolage sur le site Nanorécif France).

Les aliments congelés peuvent être distribués à partir d’un distributeur réfrigéré (2°C), de fabrication allemande et disponible en France chez Abris sous roche.

Dans les deux cas, couplé à un programmateur à la minute, vous pouvez juste faire le plein une fois par jour…

Dans l’autre cas, une pipette et un peu de patience sont les bienvenus.

3- Produire ou acheter l'alimentation ?

Arrive alors l’étape pénible au portefeuille… qui va imposer quelques choix.

Nous pouvons distribuer :

  1. De la nourriture vivante mais qu’il faudra alors acheter une fortune ou produire…
  2. De la nourriture vivante morte qu’il faudra alors acheter (un œil au lieu des deux) et surtout correctement conservée.
  3. Un substitut constitué de nourritures vivantes congelées, lyophilisées, déshydratées… qui ne posera pas de problème particulier de conservation ni de prix mais en revanche, la plus polluante et la moins qualitative des trois solutions.
Nous allons reprendre à l’envers ces propositions, de manière à constater combien la difficulté est proportionnelle à la qualité du produit.

Les substituts du marché :

En faire le listing serait aussi rébarbatif qu’inefficace, nous présenterons donc un exemple seulement par type :

Alimentation par micro pinocytose : un produit semble faire la quasi unanimité : Marine Deluxe de chez H&S. Personnellement je n’ai jamais réussi à polluer mes bacs avec, je n’en ai jamais abusé non plus…

I- Les produits déshydratés :

  • Le phyto : exemple : Phytoplan (two little fishies, distribué par aquarium system) : La composition à l’air intéressante (phytoplancton séché par atomisation) mais le taux de fibre (19% !) est difficilement compatible avec du phyto, des laminaires réduit en poudre, plus probablement…
Règle n°1 : contrairement à ce qu’indique l’étiquette, un mélange manuel à l’eau est totalement insuffisant : la taille des particules que nous recherchons nécessite l’utilisation d’un mixeur >3000tours/min pour permettre une bonne suspension des particules.

Règle n°2 : quitte à dépenser du fric pour du phyto, autant s’offrir le top : la poudre de spiruline ou de chlorella (à 100%) est disponible chez Natesis.com.
  • Le zoo : exemple zooplan (two little fishies, distribuer par aquarium system) : problème dentique aux phyto, forte perte de valeurs énergétiques, rancissement des AGP, etc.
II- Les produits vivants tués en solution :
  • le phyto : Exemple : Instant Algale de reed mariculture : http://www.instantalgae.com (à commander sur internet) : la compo est exceptionnelle, le résultat exceptionnel, la conservation est possible au congélateur après reconditionnement. Bref, la meilleure solution pour qui n’a pas envie de se faire ch…à produire lui-même le phyto.
Seul inconvénient mais de taille : prix d’achat et de transport prohibitifs : Solution idéale pour un achat groupé.
  • Le zoo : Exemple microplan de chez Preis. La plupart de ces produits ne sont pas du zooplancton mais un substitut de très bonne qualité, en l’occurrence des levures et un enrichissement leur permettant de retrouver une partie de la valeur nutritionnelle idéale. Ces compléments sont très polluants mais sont l'idéal pour la culture de zooplancton de taille supérieur comme les rotifères par exemple.
III- Les produits vivants :

  • Le Phyto : exemple : produits de chez Marine life : parfait, idéal, prohibitif pour un usage régulier.
  • Culture maison : au moins trois cylindro-coniques (bouteille vivalo 20 litres par exemple) Une grosse pompe à air, une solution d’engrais pour phyto (disponible chez aquaculture Supply), un densimètre à culture (idem), de la lumière, de l’eau de mer neuve, une température stable etc… Ce système à peu d’intérêt hormis pour celui qui voudrait ensuite produire des rotifères pour l’élevage de larves de poissons.
  • Le Zoo : exemple : produits de chez http://www.copepod.com/ ou de Marine life : parfait, idéal, prohibitif…
  • Culture maison : Si vous avez déjà l’équipement pour réaliser vos algues vous-même ou avez claqué votre salaire pour acheter de l’Instant algae, il ne vous manque plus que : Trois à 9 cylindro-coniques, de la lumière, de 3 à 9 thermo plongeurs (B. Plicatilis se développe mieux à 28°C et B. Rotundiformis à 30°C quant aux mysis et copépodes, cela dépend beaucoup de l’espèce).
  • Enfin, la même société allemande distribuée par Abris sous roche qui propose des distributeurs réfrigérés, propose aussi des réacteurs à plancton, permettant la culture d’algues, de rotifères et même d’artémias pour un tarif assez intéressant. Ces équipements mériteraient d’être essayés si vous en avez la place.

Vous constaterez que cet article ne vous propose pas de solution : c’est le but ! Nous espérons simplement vous guider dans vos choix de manière à vous simplifier l’aquariophilie, progresser sans se lasser de trop de contraintes.

Les règles de sécurité électrique



Rubrique : Matériel
Auteur : JLC
Niveau : Tous

Introduction

Une attention sérieuse doit être portée à l’installation électrique de votre micro-récif et ceci pour une double raison :

  • Les matériels électriques et leurs inévitables branchements sur prises multiples, borniers, programmateurs, … sont légions.
  • L’eau salée, le matériel, l’électricité ne font pas bon ménage et le moindre défaut de l’installation peut provoquer une électrocution.

Quelques bases

L’électricité est définie par les valeurs :

  • Tension (U unité le Volt)
  • Courant (I unité l’Ampère)
  • Puissance (P unité le Watt) pouvant être obtenue des deux autres unités par la formule P=UI
  • Pour qu’un courant circule aux bornes d’un potentiel de tension il faut une résistance non infinie. Courant et tension sont unis par la formule U = RI La résistance est alors indiquée en Ohms.

EDF nous fournie une tension ‘secteur’ alternative (fréquence 50 Hz) de valeur efficace 220 Volts qualifiée de ‘basse tension’. Cette tension est cependant suffisament élevée pour délivrer des courants faibles suffisants pour une utilisation domestique et les fils conducteurs sont ainsi de petite section (plus la section du conducteur est petite, plus sa résistance augmente à longueur égale, ce qui entraine un échauffement due à la puissance perdue dans le fil). Par exemple une section de fil de 2,5 mm² suffit pour faire passer 20 A et donc délivrer une puissance de 4400 Watt (20 x 220 = 4000 soit une résistance de charge de 220 / 20 = 11 Ohms), c'est bien pratique pour chauffer la maison ! Mais cette tension de 220 Volts est dangereuse pour l’homme et provoque la mort par électrocution en cas d'un contact avec un conducteur électrique. Seule la très basse tension (inférieure à 25 Volts en milieu humide) est sans danger pour les risques d’électrocution.

Qu’est-ce que l’électrocution ?

L’électricité est transportée par deux conducteurs servant de pôles électriques :

  • Le neutre
  • La phase

Le neutre est référencé à la terre par EDF dans le poste de distribution situé à une relative proximité de votre domicile. Son potentiel (sa tension en Volts) est donc relativement bas par rapport à votre terre (votre environnement).

Par conséquence la phase est à une tension proche de 220 Volts par rapport à la terre.

Le corps humain ‘à sec’ a une résistance d’environ 2 kOhms. Si on touche le fil transportant la phase alors que nos pieds sont au potentiel ‘terre’, notre corps est traversé par un courant de 120 mA. Ce courant semble faible mais il entraine la mort à coup sûr si on ne lâche pas immédiatement le conducteur électrique. A 25 mA on atteint le cap du ‘non lâcher’ c’est à dire le contact impossible à rompre car les muscles sont complètement tétanisés ET CELA PEUT ETRE FACILEMENT LE CAS AVEC NOS AQUARIUMS EN CAS DE DEFAUT ELECTRIQUE.

L’eau (et encore plus lorsqu’elle est salée) conduit parfaitement l’électricité. Un défaut d’un conducteur à la phase dans l’eau (ou même seulement dans une zone humide) suffit à mettre au potentiel 220 Volts cette eau.

Eau salée + électricité = DANGER

Sans précaution, mettre la main dans un aquarium en contact accidentel avec un conducteur électrique peut provoquer l’électrocution, c’est à dire la mort par tétanisation et brûlure, cela pratiquement à coup sûr.

Quelles sont les dispositions pour éviter cela ?

Les fusibles et disjoncteurs thermiques.

Attention : Ces dispositifs ne protègent pas contre les électrocutions. Ils servent à limiter le courant électrique avant fonte des conducteurs électriques et cela uniquement pour éviter un début d’incendie et protéger le matériel.

La mise à la terre

Une mise à la terre des parties pouvant être en contact avec un conducteur électrique permet d’éviter tout risque, cela est même obligatoire pour respecter le marquage CE. Avec nos aquariums, il est nécessaire de mettre l’eau de l’aquarium à la terre. Cette terre de protection (ou masse) doit être de bonne qualité, inférieure à 120 Ohms mesurée avec un ohmmètre de terre. Seul un électricien qualifié peut installer ou vérifier correctement votre installation. L'inconvénient est que l’on n’est jamais totalement sûr de la qualité de sa terre ou même simplement de sa connexion car une rupture n’entraine pas de défaut apparent : Cette précaution indispensable ne suffit pas.

Les interrupteurs et disjoncteurs différentiels

Ces dispositifs mesurent la différence de courant circulant entre le fil neutre et celui de la phase. La différence (la fuite) circule forcément entre un des deux fils et la terre (CQFD). Si la différence dépasse une valeur indiquée par le différentiel le disjoncteur coupe le circuit. Pour être efficace contre les risques d’électrocution, le courant de fuite ne doit pas être supérieur à 30 mA (mais c’est déjà une secousse très désagréable voire dangereuse en cas de prédisposition cardiaque). La législation impose une installation comportant un disjoncteur 30 mA pour les salles d’eau, ce modèle est ainsi le plus facile à se procurer mais l’idéal est de disposer d'un différentiel de 10 mA. L’interrupteur différentiel nécessite en plus un fusible ou un disjoncteur pour limiter le courant (CF fusibles). L'interrupteur (ou disjoncteur) différentiel protège mais n'évite pas le choc électrique.

Le transformateur d’isolement

Le transformateur d’isolement permet d’isoler les potentiels neutre et phase de la terre et ainsi ‘rompt’ la boucle électrique lors d’un contact entre conducteur et terre (en fait il n’y a plus ni phase ni neutre). Si un des deux conducteurs est en contact accidentel avec la terre, ce conducteur devient simplement ‘le neutre’ de votre installation. Ce dispositif est parfait car il protège véritablement contre tout choc électrique. Son inconvénient : Il ne signale pas un défaut (en cas de deuxième défaut : boum). De la même manière qu’une mise à la terre de l’équipement, ce dispositif est hautement recommandable mais il nécessite malgré tout la présence d’un disjoncteur différentiel.

La très basse tension

Utiliser une très basse tension isolée du 220 Volts (12 Volts par exemple) permet de s’affranchir des risques d’électrocution en milieu humide. Je recommande cela pour tout bricolage (ventilateur de refroidissement par exemple). Dans ce cas un transformateur isolé 220V/12V surmoulé étanche est une solution sûre.

Quelques recommandations pour votre installation

1. Utiliser du matériel conforme

Le matériel utilisé doit être marqué CE, celui destiné à être exposé à des projections d’eau doit avoir un indice minimal de protection IP65 ou IP66, celui immergé doit avoir un indice IP67 ou IP68. Les zones à risques (comme les embouts dits étanches des tubes fluo) seront en plus noyés dans la colle silicone pour renforcer l’isolement.

2. Maintenir correctement le matériel

Les équipements seront correctement entretenus et changés dés qu'ils présentent des signes d'usure ou de vieillissement : Oxydation, fils électriques perdant leur souplesse, etc. La rampe d’éclairage est particulière exposée aussi n’hésitez pas à changer les pièces défectueuses : Embouts étanches, joints du projecteur, … Contrôlez périodiquement votre installation de sécurité (déclenchement des différentiels par le bouton de test, vérification des liaisons de terre, …).

3. Prévoir un coffret de raccordement

Tous les raccordements, disjoncteurs différentiels, prises, programmateurs, ballasts, etc. seront placés sur un tableau électrique et mis à l'abri dans un coffret étanche, les fils sortant par des presses étoupes (passages étanches). Toutes les parties électriques sensibles seront ainsi à l'abri des projections accidentelles d'eau. Attention cependant à l'échauffement des ballasts dans une boite non ventilée. Les boîtes étanches, panneaux, programmateurs et interrupteurs différentiels se trouvent facilement au rayon électricité des magasins de bricolage. La boîte de raccordement électrique permettra le pilotage individuel de chaque élément en position : ARRET, MARCHE ou PROGRAMMATION (si l’élément est programmable) avec un voyant de contrôle pour chacun. Prévoyez un nombre suffisant de prises pour éviter d’avoir recours aux multiprises.

4. Mettre impérativement l’aquarium à la terre

Mettre l’eau de l’aquarium à la terre est impératif. La terre de protection doit être de bonne qualité (inférieure à 120 Ohms mesurée avec un ohmmètre de terre). Consultez un électricien si vous avez un doute sur la qualité de votre installation électrique. Il suffit de plonger dans l'eau une tige conductrice en métal neutre reliée à la cette terre électrique. Utilisez pour cela un conducteur neutre : Par exemple un rayon de vélo ou une branche de lunette en titane, une plaque inox, une baguette de carbone, … Mais bien entendu pas de cuivre !

5. Prévoir un ou plusieurs interrupteurs différentiels

Un disjoncteur (ou interrupteur) différentiel 30 mA, ou mieux encore de 10 mA, de type à ceux utilisés pour la protection des salles d'eau, doit impérativement être câblé sur l'installation électrique de l'aquarium. En cas d’absence prolongée le risque de déclenchement n’est pas nul, aussi il est prudent de ne pas mettre un seul différentiel mais de séparer les éléments (éclairage, pompes, écumeur, etc.) sur plusieurs différentiels pour ne pas tout stopper d’un coup. (Autre solution retirer la prise de terre pendant les absences mais le risque est grand d’oublier de la remettre avant une intervention, vous pouvez faire cela que si vous avez installé un transformateur d'isolement et un disjoncteur différentiel). Je rappelle que le disjoncteur EDF 500 mA ne vous protège absolument pas, il ne sert qu'à protéger le matériel. Un disjoncteur 30 mA n’empêchera pas une forte secousse électrique, mais il vous sauvera la vie si vous n’êtes pas cardiaque.

6. Utiliser un transformateur d’isolement (neutre isolé)

Cette solution est parfaite mais n’est hélas pas très facile à mettre en place, il n'est pas simple de se procurer un transformateur d'isolement et son coût est assez élevé. Le transformateur doit être placé en tête d’installation (avant les disjoncteurs différentiels). Sa puissance est calculée en fonction de la puissance totale consommée par tout l’équipement, il faut prévoir une marge de sécurité pour éviter une surchauffe. Cette solution est la seule à protéger parfaitement contre les chocs électriques. Cependant comme un défaut n’est pas détecté il faut placer en plus un interrupteur différentiel pour assurer totalement votre sécurité.

7. Eviter de prendre des risques

Il est recommandé de toujours débrancher l'installation électrique avant de mettre les mains dans l'eau et d'avoir le réflexe de déclencher le disjoncteur général à la moindre fuite d'eau, avant tout autre action. Porter des chaussures isolantes (pas vraiment pratique mais il faut y penser en cas de doute), surtout pas de manip pieds nus.

Avec les Watts dégagés par l'équipement de l’aquarium, il est généralement facile de se passer de la résistance ou du combiné de chauffage : Verre = Fragile = Risque de casse dans le bac.

En ce qui concerne les bricolages maison, comme par exemple la ventilation utilisée pour le refroidissement, il est préférable d’utiliser une alimentation très basse tension 12 Volts. En effet la très basse tension est sans danger pour les risques d'électrocutions si elle est isolée du 220 Volts, ce qui est généralement le cas avec les transformateurs surmoulés.

Au nanoZine de mars

Exemple pratique d’une réalisation pratique : schéma de l’installation, liste du matériel employé.

Macrophotographies de l’aquarium


Rubrique : Pratique
Auteur : JLC
Niveau : Débutant

Introduction

Comme beaucoup d’amateurs je pratique la macrophotographie de mon aquarium, cela me permet d’échanger des informations sur Internet (une image vaut mieux qu’une longue description) et de garder la ‘mémoire’ de son évolution mais aussi d’avoir d’agréables photographies et de découvrir parfois un minuscule détail qui m’avait échappé. Je ne suis pas un ‘pro’ de la photo, et il m’arrive de rater de nombreuses photos, voici cependant quelques conseils pour ceux qui commencent à pratiquer.

Cet article sera publié en plusieurs chapitres qui aborderont successivement :

  1. Le matériel : Choix de l’appareil photo numérique, flash or not flash ? Accessoires, liens utiles.
  2. Notions d’optique et fonctionnement du matériel.
  3. Les conditions de la prise de vue.
  4. Derniers conseils et conclusion (rubrique ouverte : La publication de vos photos, votre matériel, vos astuces).

Le matériel

Depuis quelques années l’APN (Appareil Photo Numérique) a relégué le bon vieux reflex 35mm au rayon antiquité. Pour l’amateur c’est une chance !

En effet les APN ont des caractéristiques qui permettent de réaliser de bonnes macrophotographies à moindre coût. Ces appareils ont pour avantages :

  • La possibilité de prendre un grand nombre de clichés et de d’en voir immédiatement le résultat,
  • De permettre la retouche par logiciel de dessin et l’amélioration des épreuves,
  • D’avoir un mode macro et une distance de mise au point particulièrement faible.
Les APN n’ont pas que des avantages, voici quelques inconvénients (pour les appareils de milieu de gamme) :
  • Les objectifs sont généralement peu lumineux (ouverture 3,5 voire de 2,8 pour les meilleurs),
  • L’autofocus est rarement débrayable et fonctionne mal en faible luminosité,
  • Le temps de réaction du déclenchement est longue (et les poissons ne posent pas), mais cela s’arrange avec les nouvelles générations d’appareils,
  • A l’exception des reflex numériques (les Rolls des APN) et des ‘bridges’, les APN n’ont pas de visée à travers l’objectif, ce qui fait que des erreurs de cadrage sont possibles (dues à l’erreur de parallaxe entre viseur et objectif),
  • Une assez faible sensibilité d’ou un temps de pose excessif qui est peu compatible avec le mouvement des animaux. Si l’on pousse la sensibilité on risque de mettre en valeur le ‘bruit’ thermique donnant du ‘grain’ à la photo.

Caractéristiques de l’APN

La définition

Le paramètre le plus évident d’un APN est son nombre de ‘mégapixels’, c’est à dire à sa définition en millions de points. Ce paramètre est mis en avant par le service marketing des constructeurs car c’est le plus facile à faire évoluer. Cependant il n’est pas nécessairement synonyme de qualité. A moins de vouloir des agrandissements de grandes tailles (A4 ou plus), 4 ou 5 Méga pixels sont très suffisants. Pire : Plus le capteur CCD possède d’éléments sensibles et plus ceux-ci sont petits et en conséquence captent moins de lumière (à surfaces de CCD égales). En effet, la taille du CCD devrait normalement être proportionnelle à la définition, mais en réalité ce n’est pas le cas. Seuls les appareils de haut de gamme à visée reflex ont une taille de capteur supérieure (ce qui leur donne donc une meilleure sensibilité) et pour une gamme de produit les capteurs sont tous identiques ce qui nivelle les différences.


Avec les appareils récents, les méga pixels ne sont plus un critère déterminant.

Notez cependant que :

  • Une meilleure définition permettra un plus grand zoom numérique (agrandissement et recadrage) lors du post traitement de l’image sur ordinateur,
  • Plus le capteur est de grande taille, meilleure doit être la qualité optique de l’objectif. La zone de netteté sans déformation ni perte de luminosité devant être forcément elle aussi plus grande (vignettage), l’une ne va pas sans l’autre.
  • Plus le capteur est petit et plus sa sensibilité diminue. Si on augmente cette sensibilité au-delà du normal (par exemple un chiffre guide ISO 800 pour un compact), ou si l’on augmente le temps de pose, l’appareil va enregistrer un bruit thermique du à la sensibilité des CCD aux infrarouges et donc à la chaleur. Le noir est ainsi une constellation étoilée. Petite expérience : Pointer l’APN vers une télécommande IR et appuyer sur une touche, vous verrez alors parfaitement la diode infrarouge (pratique pour tester si la télécommande fonctionne mais pas réellement utile pour un appareil optique ne devant rendre que notre réalité).


Ouverture de l’objectif

Voici en revanche un paramètre important car la macrophotographie requiert un objectif le plus lumineux possible pour permettre la prise de vue sans flash des animaux en mouvement.

L’ouverture du diaphragme est caractérisée par un chiffre qui va de 1 (le plus ouvert, c’est à dire lumineux) à 22 (le plus fermé). Les meilleurs résultats sont obtenus avec les reflex, puis les bridges (‘pont’ entre les compacts et les reflex) et enfin les compacts. Mais même au sein d’une même gamme il existe des différences, surveillez ce point. Les APN sont très souvent équipés d’objectif zoom. L’ouverture maximale varie avec le rapport de focale et une focale courte (grand angle) est favorable à une large ouverture. Pour le besoin aquariophile ou le sujet est proche, le zoom n’est pas très utile aussi votre choix se portera plutôt sur un appareil équipé d’un objectif capable d’une bonne ouverture en mode grand angle (2,8 ou 3,5). La qualité optique de l’objectif a également son importance : Nombre de lentilles, matériaux utilisés, montage. Généralement un objectif lumineux est gage de bonne qualité.

Notez également que plus le diaphragme est ouvert et plus la zone de netteté (la profondeur de champ) est réduite.


Modes manuels (débrayage des automatismes)

La prise de vue en mode macro de l’aquarium est souvent effectuée dans des conditions limites pour les automatismes standards. Selon le type de photo, sujet immobile comme un corail ou bien mobile comme un poisson, la priorité sera donnée au diaphragme ou à la vitesse. Un mode de débrayage sans être impératif est donc bien utile pour choisir le mode adapté à la prise de vue.


Distance minimale de mise au point (en mode macro)

Les APN sont généralement excellents dans ce domaine autorisant des prises de vues rapprochées (de 1 à 10 cm) ce qui est bien adapté à notre besoin. Ce mode, souvent symbolisé par une petite fleur, sera systématiquement choisi. Le mode macro fonctionne généralement mieux en grand angle qu’en zoom.


Mise au point manuelle

Très utile le mode de mise au point manuelle est rarement proposée et c’est bien dommage car l’autofocus n’est pas toujours efficace ni très pertinent. En macro la profondeur de champ est très réduite et la mise au point automatique ne se fera probablement pas sur le plan qui doit être net. De plus, si vous ne faites pas de mise au point préalable, le temps nécessaire à l’autofocus risque de vous faire rater la photo. Si l’appareil possède heureusement un mode manuel de mise au point, apprenez à l’utiliser !


Processeur de traitement

Très peu commenté, le processeur de traitement est pourtant responsable de la compression des images (JPEG), de la balance des blancs, etc. C’est à dire du naturel, du piqué de la photo. Généralement un constructeur utilise le même matériel et logiciel pour l’ensemble de ses appareils et les appareils de classe inférieure bénéficient des acquis des appareils de classe supérieure. Ainsi les ‘grandes marques’ telles que CANON ou NIKON sont garantes d’une certaine qualité. Certains appareils proposent un mode de stockage des images RAW qui évite la compression JPEG, si ce mode est proposé, utilisez-le, vous compresserez les images en post traitement sur votre ordinateur. Certains appareils proposent des modes pour adoucir ou durcir les images (renforcer les zones de contraste), n’utilisez pas ces modes qui déforment la réalité. Les aberrations provoquées par le traitement du processeur sont bien souvent confondues avec les défauts dus aux pixels, pour les différencier il faut agrandir une portion d’image jusqu’à voir le quadrillage régulier des éléments photosensibles, vous atteignez alors seulement la limite de l’appareil.


Temps de déclenchement

Le temps de déclenchement est resté longtemps un réel défaut des APN. Celui-ci s’améliore sensiblement avec les nouvelles générations d’appareils. Ce temps est en partie du au calcul de la ‘balance des blancs’, au moteur de l’autofocus et aux autres automatismes. Ce temps peut ainsi être masqué si on passe complètement en mode manuel :
  • Mise au point manuelle ou pré-effectuée,
  • Balance des blancs pré-mesurée.

Un appareil rapide permet plus facilement de saisir une scène, et comme les animaux de l’aquarium sont des modèles qui n’en font qu’à leur tête, l’occasion ne se répétera peut-être pas…

Le flash

L’aquarium est un très mauvais sujet pour une prise de vue au flash. Pour masquer les reflets de la vitre il faut un angle de 45° peu compatible avec une vue naturelle de l’aquarium. Les flash intégrés sont particulièrement mauvais et même si le reflet n’est pas trop gênant, l’éclairage aplatit la scène et provoque des ombres indésirables. Le flash doit donc être orientable et équipé d’un diffuseur (simple papier calque). L’appareil doit pouvoir faire une mesure pondérée da la lumière pour s’adapter à la lumière reçue lors de la prise de vue. Un filtre polarisant permet d’atténuer une partie des reflets mais celui-ci ‘réduit’ d’un diaphragme l’ouverture de l’objectif. Avec tous ces inconvénients, il faut considérer que l’aquarium récifal bénéficie d’un fort éclairage (merci les HQI) et que, si cela est nécessaire, il est possible de mettre en place un éclairage par projecteurs additionnels. Je pense donc que l’amateur ne doit pas se soucier du flash mais plutôt utiliser des astuces pour obtenir un éclairage ‘naturel’ suffisant (Un exemple : Une simple lampe de poche permet de faire des photos ‘de nuit’ dans une ambiance réellement nocturne).

Les accessoires

Le trépied

Le temps de pose et la préparation de la photo font qu’un trépied est le seul accessoire vraiment indispensable à la vue d’ensemble de l’aquarium.

Caisson étanche.

De nombreux aquariophiles sont également plongeurs aussi si c’est votre cas vérifiez la disponibilité du caisson étanche compatible avec votre appareil.

Post traitement

Une image numérique autorise une retouche très facile si vous disposez d’un ordinateur et d’un logiciel tel que Photoshop.

Compléments à intégrer dans le budget

Pour le calcul du budget pensez cependant à inclure la carte mémoire et une batterie additionnelle compatible avec votre APN.

Pour vous aider à choisir

Des sites comme :

Sont une mine d’informations lors du choix de l’appareil aussi analysez bien votre choix selon les tests réalisés et vos critères de choix. Sachez que c’est avec un petit compact Nikon coolpix 3100 que j’ai réalisé les photos de mon site http://microrecif.neuf.fr/ et qu’un petit budget suffit pour faire des photos d’aquarium agréables à regarder.

Zoanthus et discosoma, une cohabitation harmonieuse
En conclusion : Lors de votre choix ne vous polarisez pas sur le nombre de méga pixels, favorisez plus la taille et la qualité du capteur, les possibilités de traitement et fonctionnelles de l’appareil et plus encore la qualité optique.

La suite au prochain numéro…

Bricolage Réacteur à hydroxyde

Rubrique : Bricolage
Auteur : 27-L
Niveau : Débutant
Ayant choisit de maintenir un nanorécif spécifiquement destiné aux coraux dit "durs", la question du maintient du taux de calcium s'est vite posée.
L'un des moyens les plus simples est de rajouter de l'eau de chaux, mais l'opération manuelle journalière est vite rébarbative, sans compter que cela laisse le cube pendant une journée sans osmolation.

L'automatisation passe par un réacteur à hydroxyde de calcium, les modèles proposés dans le commerce, outre le fait d'être honéreux sont de dimensions importantes pour des bacs ayant des osmolations allant jusqu'à deux chiffres en litres.

Je vais donc vous présenter le bricolage qui tourne sans souçi sur mon 27-l:

Il vous faut:

  • Un ventilateur 12 V
  • Un gros aimant (un vieux racloir de vitre dans mon cas)
  • Une bobine en plastique type bobine de teflon
  • De la colle epoxy en bâton
Première étape l'agitateur magnétique:

pour centrer les différents éléments de façon à limiter les vibrations, il vous faut un compa.
Sur du carton vous faites un cercle du diamétre du ventilateur, puis de la bobine ayant le même centre, ce modèle vous permet de centrer la bobine sur le ventilateur, vous pouvez coller le carton...
Vous répetez l'opération pour l'aimant (un cercle du diamètre de la bobine un autre intérieur du diamètre de la longueur de l'aimant, vous collez le tout)

deuxième étape le rotor:
  • Un vieux rotor de MJ1000 ou un vrai barreau magnétique
J'ai utilisé un vieux rotor que j'ai noyé dans un tube silicone obturé par de la colle silicone, ceci réduit à la fois le bruit et l'usure:




Ensuite pour le corps du réacteur lui même, il vous faut

  • Un anti retour 2€
  • Un bout de tube à air
  • Un tube de silicone
  • Une chute de mélaminé
  • Un pot étanche soit un pot à spaghetti à 9€, ou un turperware bien hermétique ou une simple verrine de conserve en verre
voici les différents résultats:

deux litres et demi trop gros pour mon nano qui évapore 0.75l par jour...


Efficace mais encore trop gros et pas pratique en maintenance, le démontage du couvercle est sport...

Et finalement le modèle moins sexy toujours en place pratique pour son démontage et son rechargement en hydroxyde
J'ai une petite préférence pour celui-ci qui me rapelle les tartes aux mirabelles
vous trouverez ici la façon de percer le couvercle en verre http://nanorecif.over-blog.com/article-1470804.html

Son utilisation est idéalement couplée à une osmolation au goutte à goutte dans un endroit bien brassé du bac. Vous utilisez deux timers afin de réaliser une osmolation 1/2 heure aprés l'agitation du RAC.

Histoire d'un cube de 27 litres

Rubrique : Nanorécif
Auteur : 27-L
Niveau : Débutant



L’inondation de mon salon par un 800l récifal est à l’origine de mon aventure en Nanorécif.

Suite à cette catastrophe, j’ai arrêté l’aquariophilie pendant 2 ans bien soutenu par madame dans cette voie. Mais les sites Internet, tel que France Nanorecif, gravitant autour de cette passion vous ramènent petit à petit à l’envie…

Plus question pour madame d'avoir un Titanic inversé dans le salon!
J'ai donc voulu réduire le volume en pensant tout d'abord à un 200 litres, puis à un 100 litres pour finalement arrêter mon choix sur un 27 litres principalement destiné aux coraux durs.

Les premières contraintes étaient esthétiques, pas question d’avoir un cube de 27L au milieu d’une usine à gaz .

Les premières réflexions furent :

  • Coraux durs = fort brassage et un éclairage puissant

  • Peu de place cela veut dire pas de décantation classique et pas d’écumeur.

  • Si pas d’écumeur alors pas de poisson pour limiter la pollution et pas de sable pour pouvoir évacuer la sédimentation

  • Si pas d’écumeur l’export des « toxines » se fera par changement d’eau hebdomadaire de 10% contribuant également à remplacer les différentes substances consommées par le cube.

Les grandes lignes de maintenance étant lancées, voilà comment je les ai appliquées :

Fort éclairage : Ayant du matériel dans les cartons je choisi un petit HQI 150w hit-lit 10000K.

Le volume étant faible il faut limiter au maximum l’élévation de température :

  • Ventilation en permanence du HQI

  • Mettre les pompes en extérieur, celles-ci dissiperont une partie de leur chaleur dans l’air au lieu de la dissiper dans l’eau, choisir des pompes de faible wattage

  • Prévoir une ventilation de la surface du bac pour les périodes chaudes

Pompes en extérieur, cela veut dire percer la cuve de façon à réaliser des « closed loop », et autant en profiter pour y incorporer un volume utile supplémentaire sous la forme d’un filtre project 1000.

Celui-ci faisant 1000L/h et 15W, j’avais peur que l’inertie d’un petit bac soit trop importante pour un seul point de brassage donc j’ai envisagé un deuxième closed loop avec une newjet 1200l/h 15W qui servirait à brasser la surface pour suppléer l’oxygénation non réalisée par l’écumeur et j’en profiterai pour noyer dans ce second circuit un thermoplongeur.

Il ne restait plus qu’à mettre en œuvre ces réflexions :

Le cube de 30 cm de côté sera percé par mes soins de trois trous avec une scie cloche béton.

Trois trous sur le fond en partie arrière, un central pour la sortie d’eau et un de chaque côté pour le retour des closed loops.

Chaque trou se verra garnir d’un passe cloison et d’un robinet d’arrêt .

De haut en bas :

  • le retour du filtre project réalisant un brassage tournant

  • la sortie d’eau munie d’une crépine

  • le retour de la pompe newjet effectuant un brassage de bas en haut, et brassant la surface

Sous le cube un meuble ikea percé de trois trous accueil le filtre, la pompe newjet et le circuit électrique qui n’est pas exemplaire mais qui comporte un disjoncteur différentiel de 30mA dans une boite de dérivation.

La potence servant à soutenir le HQI comporte le câblage pour le HQI, pour le ventilateur du HQI, pour un blower qui ventilera la surface en été et qu’il faut que je mette sur thermostat ainsi que d’un tube pour l’osmolation.

Comme vous pouvez le voir sur la photo le filtre à plusieurs étages, celui du bas est garni de micromex JBL peuplé aujourd’hui d’une microfaune importante, ceux du haut de zéolithe.

Le cube a été démarré avec des PV dévitalisées suite à une invasion d’aiptasia, chose que je ne ferais plus car cela donne un aspect stérile que j’ai du compenser par l’ajout d’une Pierre Vivante post phase de démarrage…

La suite est classique:

  • phase de démarrage,

  • les détrivores au bout de 3 semaines

  • Les coraux assez rapidemment vu la stabilité du cube au bout de 6 semaines

Le bac étant principalement peuplé de coraux durs, la question du taux de calcium s'est vite posée, pour y répondre j'ai bricolé un Réacteur à Hydroxyde de Calcium avec agitation magnétique dont vous pourrez trouver les plans sur nanoZine.

Quelques photos du résultat :