Mensuel internet des micro et nano aquariums récifaux

Edito-Interzoo 2006 : la nano-révolution ?

Les professionnels de l’animalerie, tous secteurs confondus, se donnent rendez-vous du 11 au 14 Mai 2006 pour le salon Interzoo. Cet évènement d’envergure mondiale, qui se tient tous les deux ans à Nüremberg, est une opportunité unique pour les industriels de commercialiser des nouveaux produits, qui concrétisent leur connaissance des tendances du marché et leur maîtrise technologique. L’engouement sans cesse croissant pour les nano-récifs permet d’espérer l’arrivée en Europe des produits qui font déjà le bonheur des amateurs américains, comme ceux des marques JBJ Lighting (www.jbjlighting.com/aquarium_prods.html), Current USA (www.current-usa.com), ou Coolworks, Inc. (www.coolworksinc.com/iceprobe_aquarium_chiller.htm). On peut aussi compter sur la présence croissante des industriels asiatiques, qui produisent des équipements parfois atypiques, souvent bon marché et de moins en moins criticables quant à leur fiabilité. Quoiqu’il en soit, il faut compter sur ce gigantesque espace de communication pour faciliter la circulation des produits et le développement de nos petits aquariums marins.

En toute modestie, l’équipe de nanoZine prend donc les paris : Interzoo 2006 sera une nano-révolution pour la plus grande satisfaction des habitués présents et à venir de France Nanorécif (www.francenanorecif.com) !

The_Reef_Terminator (reef.terminator@free.fr)

Réalisation d’un décor sur pilotis en ciment prompt

Rubrique : Bricolage
Auteur : Acropore
Niveau : Débutant

Compose à soixante pourcent d’aragonite et quarante pourcent de ciment portland, le ciment prompt constitue un support idéal pour la colonisation des bactéries en milieu marin.

Ce matériau neutre, de plus en plus utilise dans les fermes d’aquaculture en temps que support pour les fragments de coraux et le remplacement des pierres vivantes, commence à apparaître chez certains de nos détaillants.




Additionne avec des pierres vivantes afin de garder une certaine capacité biologique et permettre un ensemencement du matériau inerte, diverses formes architecturales peuvent être mises en œuvre.


Disponible en plaques de fond, pierres plates et roches massives, il ne vous reste plus qu’a laisser libre cour a votre imagination.

Pour vous donner un aperçu des capacités décoratives de ces roches, nous avons réalise pour vous un décor de type plateau très aère afin de permettre un maximum de circulation d’eau et d’éviter des zones de sédimentations.


Le matériel utilise pour cette structure est relativement simple : du pvc pression alimentaire en 20 mm, une mèche a bois en 20 mm et quelques pierres de divers gabarits


Les pierres de fondations sont placées sur le sol afin de trouver le cote le plus stable. Nous pouvons commencer à perforer celles-ci afin de pouvoir loger un morceau de pvc (+ou- 4 cm) dans leurs orifices.
Le grand avantage de ce matériau est que la roche est extrêmement résistance d’où un risque très faible de bris de celle-ci.




Ensuite, vous placez une pierre plate au-dessus de votre assise, vous obtenez donc une pierre avec un chapeau.
Il ne vous reste plus qu’a continuer la structure selon le principe de plateaux superposes.
Lorsque vous etes satisfait de votre réalisation, vous pouvez la remonter dans votre aquarium.






Voici le résultat fini de cette structure montée
dans ce bac circulaire.
2/3 du volume du décor est composé de p. vivantes

La macro photographie (suite, fin... et à suivre !)

Rubrique : Pratique
Auteur : JLC
Niveau : Débutant

Partie IV : Nos photos dans nanoZine

Après les mots, les actes ! La rubrique est maintenant ouverte à la publication de vos photos. N''oubliez pas de cliquer sur les images pour les voir en taille réelle.

Voici une des miennes que j'aime particulièrement. Techniquement celle-ci est facile à faire (sujet fixe, pas de profondeur de champ), la composition montre une excellente cohabitation entre Parazoanthus et Discosoma :

L'éclairage supra actnique est aussi l'occasion de faire des photos originales, ici un Pachyclavularia se préparant à la période nocturne : Julien

27-LPhotographier la microfaune en action, le défi du mouvement et de la profondeur de champ...

Au delà du grossissement, essayer de composer une scène...

Le comportement des animaux en aquarium

Rubrique : Animaux
Auteur : JLC
Niveau : Débutant

Avertissement
Cet article n’à aucune prétention scientifique, ce n’est qu’une simple réflexion sur les déviances du comportement animal observées en aquarium. Son but est de sensibiliser le débutant sur les conséquences d’introductions irréfléchies dans un aquarium, le choix impulsif étant basé avant tout sur l'aspect de l'animal ou le sentiment que celui-ci procure.
Voici donc quelques éléments déterminant les traits caractéristiques des espèces grégaires ou territoriales, leurs comportements inter et intra spécifiques, en aquarium, pour que le plaisir d'avoir acheté un animal ne soit pas gâché par une issue tragique.

Introduction
Grâce à un matériel adapté (éclairage, brassage, pierres vivantes, etc.), il est possible, et même très conseillé, de recréer un environnement imitant au mieux le milieu naturel. Le peuplement de l’aquarium peut aussi être fait avec la même préoccupation de réalisme, en respectant, autant que faire ce peut, les exigences des animaux. Cependant une distorsion majeure, à laquelle on ne peut échapper, subsiste : La dimension réduite de l’aquarium qui perturbe les règles écologiques fondamentales et influe sur le comportement des animaux qui y sont conservés. Dans nos micro et nano-récifs c’est surtout évident en ce qui concerne les poissons mais cela peut être aussi le cas avec certains invertébrés non fixés. Aussi ce qui semble être une bonne idée : Recréer une population vue dans le milieu naturel, lors d'une plongée ou à partir de photos, peut s’avérer au final catastrophique en aquarium.

L’aquarium, une densité de population anormale
Pour satisfaire notre curiosité et notre passion l’aquarium se doit d’avoir un aspect original, esthétique ou surprenant. Pour cette raison nous plaçons toujours une quantité excessive d’animaux de grande taille dans un petit volume. [Cela perturbe également l’équilibre biologique de l’aquarium mais c’est une autre histoire]. Il faut être conscient que nous distribuons les différents niveaux trophiques non pas selon les lois écologiques mais plutôt selon nos exigences de sale gosse en voulant toujours plus. Cela n’est pas sans conséquence sur le comportement social des animaux.

Première règles
: Réfréner ses envies, ne placer que très peu d’animaux de taille centimétrique dans l’aquarium car cela sera toujours trop !


Des limites de territoire rapidement atteintes
Alors que dans le milieu naturel, l’animal pour échapper à une attaque peut fuir, faire un simple écart ou se fondre dans le groupe, le monde clôt de l’aquarium empêche l’échappée belle et ramène toujours le poursuivi en face de son agresseur. Cette situation provoque des comportements aberrants, surtout avec des animaux non belliqueux naturellement car n’ayant pas un besoin réel de réflexes inhibiteurs ceux-ci n’en disposent pas pour réfréner leur agressivité.

Deuxième règle
: Attention ! Une espèce ayant un comportement calme et grégaire dans la nature peut se muer en tortionnaire avec nos conditions perverses de conservation.


Comportement intra spécifique
Il est facile d’éviter les attaques de prédateurs, il suffit de ne pas mettre chasseur et proie dans le même aquarium. Dans ce cas il ne s’agit pas vraiment d’agressivité de la part du prédateur mais d’une action simple : Se nourrir.
En revanche au sein de la même espèce la lutte pour la reproduction, la sélection naturelle fait qu’il existe une réelle compétition et une forme d'agressivité des individus entre eux. Les relations intra spécifiques sont ainsi généralement plus mauvaises que les relations inter spécifiques. [K. Lorentz nous donne un exemple imagé : Un boulanger accepte facilement la venue d'un charcutier dans sa rue alors qu'il sera furieux de la présence d'un autre boulanger]. Dans le milieu naturel, le rôle des couleurs vives et tranchées des poissons récifaux permettent de délimiter clairement le territoire de chacun ou de chaque couple pour répartir l’espèce de façon homogène sur les zones récifales. Dans l’aquarium cela est bien entendu impossible. Si le comportement grégaire est perturbé, les poissons territoriaux de la même espèce ne peuvent se marquer un territoire. Une simple ressemblance dans les formes suffit même à rendre incompatibles des poissons d’espèces pourtant différentes. En revanche choisir une morphologie et des couleurs opposées favorisent les cohabitations inter spécifiques (entre espèces différentes).

Troisième règle
: S’il est évident qu’il ne faut pas placer prédateurs et proies dans le même aquarium, il faut se méfier du comportement au sein de la même espèce. Les espèces grégaires n’acceptent pas toujours de vivre en petit groupe, les animaux territoriaux ne peuvent être maintenus que seuls ou en couple. Les relations inter spécifiques sont souvent plus simples à gérer.


Complexité du décor
Il est illusoire de croire qu’un décor, aussi complexe soit-il, permet de conserver deux poissons antagonistes dans le même bac. Cela améliore un peu les choses mais guère plus et ne changera pas ce qui fini toujours par arriver. En revanche la complexité du décor influe sur le comportement de l’animal qui, même en absence de prédateurs, cherche à se bâtir une ‘bulle de sécurité’ lui permettant d’échapper à d’éventuels agresseurs et ainsi réduit son stress.

Quatrième règle
: Un décor comportant de nombreuses caches est utile pour l’animal, même en l’absence de menace, mais cela ne permet pas de conserver des compétiteurs ou même des poissons ayant la même niche alimentaire.


L’exemple du Chromis ou poisson demoiselle
Dans le milieu naturel ce poisson vit en banc en bordure de récif. Son comportement social est réellement grégaire. Du fait de la population importante il ne peut exister d’agressivité, ou d’acharnement à l’égard d’un seul individu. Le Chromis est d’autre part un poisson de taille modeste, élégant, très résistant et pourvu d’un solide appétit. Un banc de ce poisson est particulièrement ravissant. Il semblerait logique de le conseiller dans un petit aquarium… Mais dans un espace limité la compétition fait que les relations intra spécifiques sont assez mauvaises. Dans un 100 litres, un groupe de cinq ou six Chromis fini, à force de petites querelles, par être réduit à un unique individu. Je conseille donc d’éviter d’arriver à cette situation et de ne placer qu’un Chromis dans un petit aquarium même si cela ne semble pas naturel car cela finira de toute manière ainsi.

L’exemple de l’Amphiprion ou poisson clown
L’Amphiprion est naturellement territorial et défend avec ardeur les limites de son territoire. Cette espèce à la particularité de pouvoir changer de sexe en fonction de sa position sociale (un jeune dominé devient mâle, un dominant femelle). Aussi une paire de juvéniles forme naturellement un couple en aquarium (après, il est vrai, quelques bagarres fixant le rapport de force). Ce couple formé ne sera pas agressif outre mesure avec d’autres poissons à condition qu’ils ne soient pas de la même espèce. Ce poisson est ainsi compatible avec des volumes réduits (100 litres pour A. ocellaris).

L’exemple du Gramma loreto (Serran royal) et du Pseudochromis paccagnellae (Vanille-fraise)
Ce sont deux poissons territoriaux ayant de bonnes relations inter spécifiques mais de très mauvaises intra spécifiques. Le patron de couleur et la forme de ces deux espèces fait que ces deux poissons ne peuvent vivre ensemble dans le même aquarium. D’autre part les sexes étant très difficiles à différencier seul un unique Gramma ou Pseudochromis pourra être placé sans risque dans l’aquarium. La ressemblance suffit à rendre incompatible la vie en communauté.

L’exemple des crevettes Stenopus Hispidus

Ce qui est vrai pour les poissons l’est également avec les invertébrés comme les crevettes Stenopus. Seuls les couples cohabitent de façon durable en aquarium. Ces crevettes sont particulièrement agressives à l'égard de leurs congénères et seuls les couples déjà formés dans l'aquarium d'un revendeur pourront être introduits. En revanche les Lymasta ou Thor amboinensis peuvent être maintenues en groupe dans l'aquarium.

Conclusion
Voici quelques règles que je conseille pour peuplement de son aquarium :

  1. Ne chercher à conserver que très peu d’animaux centimétriques (poissons et invertébrés non fixés),
  2. Préférer les espèces naturellement territoriales,
  3. Ne jamais placer des espèces pouvant être en concurrences et réputées incompatibles.
  4. Au sein de la même espèce ne placer de préférence que :
    • Des individus solitaires,
    • Des couples déjà formés ou pouvant se former (Amphiprion),
    • Des groupes à condition que cette espèce soit réputée réellement grégaire en aquarium.
  5. Offrir un environnement ménageant de nombreuses caches même si cela semble inutile (absence de prédateurs ou de concurrents).
  6. Ne pas se fier au comportement des animaux dans le milieu naturel ou même dans l’aquarium d’exposition du revendeur, celui-ci changera fortement dans votre aquarium.
  7. Lors du peuplement ne pas attendre que les poissons territoriaux aient fixés leur territoire car ils n'accepteront pas sans heurs un nouveau venu.
  8. Généralement les poissons de même espèce sont achetés de même taille pour éviter des combats déloyaux. Il y a cependant des exceptions : Les Amphiprions sp par exemple sont choisis de taille différentes pour établir immédiatement la hiérarchie sexuelle.
Partialité et superficialité du propos
Il ne s’agit d’un des aspects du peuplement qui doit également être en accord avec d’autres règles et contraintes non abordées dans cet article telles que :
  • La capacité de retraitement des déchets et déjections,
  • La taille des animaux adultes (les spécimens sont souvent juvéniles dans un bac d’exposition et grandissent vite),
  • Des habitudes alimentaires qui peuvent être difficiles ou impossible à contenter,
  • Des mêmes habitudes alimentaires qui à l’inverse peuvent mettre en péril l’équilibre écologique de l’aquarium ou rendre même impossible la conservation d’invertébrés (un poisson baliste dans un aquarium récifal, ça mange les coraux, c’est dommage !),
  • Du ratio taille de l'animal / dimension de l'aquarium qui ne doit pas donner un sentiment oppressant d'enfermement,
  • De la dangerosité à votre égard ou à celles des autres habitants de l’aquarium,
  • Etc.
Cette liste n’est pas exhaustive, je vous invite à continuer la réflexion pour peupler votre aquarium avec sagesse et responsabilité pour que votre choix ne soit pas uniquement basé sur une attirance, un coup de coeur, mais aussi sur la raison. Ce n'est qu'à cette condition que vous pourrez conserver de nombreuses années vos animaux et d'être pleinement satisfait.

Un carnet de bord au format Excel

Rubrique : Trucs et astuces
Auteur : JLC
Niveau : Débutant

Carnet de bord
Voici une feuille au format MS-EXCEL permettant de noter au jour le jour les paramètres et actions faites sur votre aquarium. C'est une base, un exemple que vous pouvez améliorer ou adapter en fonction de vos besoins. Les MIN et MAX des paramètres sont contrôlés et automatiquement signalés en rouge lorsque ceux-ci sont dépassés.
N'hésitez pas à me contacter.

Microfaune de nos nanos: Enquête sur un polychète

Rubrique : Animaux
Auteur : 27-L
Niveau : Débutant

N'oubliez pas de cliquer sur les photos (canon a620) pour les voir en taille réelle






Sur bon nombre de sites ou de forum ce polychete est identifié comme Polychaete Eurythoe Complanata...

Nous pouvons voir sur la photo ci-dessous qu'il posséde effectivement des soies (setae) urticantes blanches et entre celles-ci vous pouvez voir ses branchies.

Pourtant en l'observant à la loupe vous pourrez voir deux paires d'yeux dont une grande et une caroncule différente d'un Complanata...





En recoltant differents individus vous en trouverez qui semblent avoir un tout petit corps à l'avant...

et d'autre qui semblent avoir une partie arrière tronquée:










Nous avons là tous les indices d'une reproduction assexuée par siciparité

Sur la photo ci-dessous d'un individu élever à part on comprends mieux:
Vu la taille de certains individus je pense que la scission ne se fait pas seulement en deux mais probablement sur un nombre supérieur dans certain cas....

Nous sommes ici en présence d'un polychete du genre linopherus (synonyme Pseudeurythoe) :


Animalia /Annelida/Polychaeta/Aciculata/Eunicida/Amphinomidae/Linopherus


Dans un nano sans prédateur vous pouvez le voir vaquer à ses occupations en pleine
lumière aussi bien sur le fond à la recherche de detritus que sortant pour fouiller autour du trou d'une pierre.D'une taille maximun de 5 cm, il n'est dangereux que pour vos doigts et représente un pourcentage important des détrivores utiles de nos bacs.

Il semblerait que ce polychete se reproduise plus souvent par siciparité que sexuellement ceci est confirmé par le nombre d'individus trouvés en train de regénérer une partie de leur corps. Ce mode de reproduction explique son succés dans un nano ou la colonne d'eau faible, souvent filtrée, est problèmatique pour une reproduction avec un stade larvaire pélagique

Les récifs coralliens : énigme du passé

Rubrique : Histoire
Auteur : Acropore
Niveau : Débutant

Longtemps considéré comme simple massif rocheux par les premiers explorateurs ou lieu de résidence de créatures dangereuses et maléfiques par les populations aborigènes, il faut attendre les grandes expéditions pour que les études des récifs coralliens voient le jour.


En juin 1770, le célèbre explorateur anglais James Cook à bord du voilier « Endeavour » navigue le long des côtes australiennes.
Dans la nuit du 10 juin, le navire heurte le fond et se retrouve devant la côte orientale de l’Australie.
James ne sait pas encore que son navire s’est échoué sur le plus grand récif corallien.
Lors de sa seconde croisière autour du monde (1772-1775) ,un naturaliste nommé Reinhold Forster accompagne l’explorateur.
Le chercheur a l’occasion de se rendre sur place et d’examiner les formations coralliennes. Toutefois il reconnaît a cet étrange massif une origine animale.
Il arrive à la conclusion que la distribution de certains récifs de coraux se limitent aux zones chaudes du globe, ce qui constitue pour l’époque une découverte révolutionnaire.



A partir de cette découverte, de nombreux chercheurs vont se rendre dans les eaux tropicales afin d’examiner les massifs coralliens. Ceux-ci vont faire couler beaucoup d’encre et provoquer un regain de théories sur la création et formation de ces étranges édifices créés par l’océan.
Jusqu’au 19è siècle, le terme employe pour désigner ces créatures d’origine animale qui possèdent un aspect poreux et squelettique fut « Korallion »
Celui-ci fut repris des grecs qui avaient donné ce nom au corail rouge qu’ils utilisaient déjà comme pierre précieuse afin d’orner leurs bijoux.
Le grand naturaliste Charles Darwin qui naviguait a bord du voilier britannique Beagle (1831-1836) esquissa la théorie selon laquelle le fond des mers s’abaissait selon le poids des sédiments accumulaient.
Ce fut la première fois que l’on pu donner une explication valable sur la formation des diverses sortes de récifs ( atoll, récifs-barrière …..)
Darwin avait compris que la vitesse de croissance des coraux était supérieure à la vitesse d’enfoncement de l’île ; seul subsistait le récif circulaire avec un lagon en son centre. Il avait donc élucidé le mystère de la formation des atolls .

Bibliographie : bibliothèque de l’université du Michigan
"Charles Darwin : de l’origine des especes par voie de selection naturelle »
"Charles Darwin : voyage of the beagle"

Quelques parasites et prédateurs



Etant directement reliés avec l’océan par l’acquisition de pierres vivantes, de coraux et de bénitiers, nos aquariums sont susceptibles d’héberger des passagers clandestins utiles ou nuisibles.
Ceux-ci arrivent dans nos aquariums, passent inaperçus et occasionnent des dégâts pouvant entraîner des lésions graves voir la mort même d’un invertébré ou d’un poisson.
Ne sachant généralement pas identifier la cause de cette mésaventure, l’élément nuisible continue à prospérer tranquillement dans notre micro-récif.



Squilles et crevettes mantes.



Véritable fléau de l’aquarium récifal, ce prédateur vorace se nourrit de pratiquement toutes les espèces de petits poissons et de petits invertébrés que nous pouvons héberger dans nos bacs.
Sa présence se caractérise par le bruit émis par la paire de pinces placées sous son thorax.
De puissants claquements, ressemblant à des claquements de doigts, surgissent alors de l’aquarium.


Extrêmement farouches et intelligentes, elles sont difficiles à capturer.
Si une tentative de capture échoue, vous devrez faire appel à une autre méthode quelques jours plus tard car cette diablesse ne se laissera pas surprendre une deuxième fois au même appât.
Des boîtes destinées à piéger des escargots donnent généralement de bons résultats.
Une moule est placée à l’intérieur afin de stimuler la gourmandise de cette mante.
Les pièges sont à disposer juste avant l’extinction des lampes, car la squille ne se déplace librement dans l’aquarium que quand celui-ci est dans l’obscurité.
D’autres pièges de fabrication artisanale sont envisageables.


Cependant, celle-ci est très intéressante à observer comme animal de substitution

Les polychètes.

Généralement introduits par le biais des roches vivantes, ces vers sont nombreux et de tailles différentes selon l’espèce. Les plus grands atteignent 50 cm tandis que les plus petits ne dépassent guère 1 cm.
Les polychètes sont classés en deux groupes écologiques ; les formes sédentaires et les formes errantes. Parmi les variétés sédentaires, on retrouve les vers-spaghetti, les vers tubiciles et les sabellides qui sont inoffensifs.
Les formes errantes, véritables détritivores sont les plus à craindre. Possédant une trompe pourvue de puissantes mâchoires, ils sont susceptibles de causer des dommages irréversibles et de perforer la coquille des bénitiers ainsi que de forer l’épiderme des coraux mous avant de pénétrer profondément dans leur chair.
Ces animaux s’attaquent même aux poissons en les surprenant dans leur sommeil.
Parmi les espèces les plus ravageuses, on trouve Hermodice carunculatra et Oenone fulgida tous deux grands dévoreurs de coraux.





Généralement actif la nuit, c’est la meilleure façon de les reperer et de les enlever.
Il est important de ne pas saisir les vers avec les mains car ceux-ci sont susceptibles de causer des piqûres douloureuses ainsi que des brûlures à celui qui les manipulerait.
Les pseudochromis de mer rouge (pseudochromis flavivertex, springeri, fridmani, pseudochromis aldabraensis et pseudocheilinus hexataenia) se nourrissent de petits polychètes.
Chelmon rostratus et stenopus hispidus participent aussi à l’élimination naturelle de ces vers.
La réalisation d’un piège est aussi réalisable.
Une moule est placée dans un cylindre d’emballage époxy dont une extrémité est capsulée.
Des trous de + ou – la taille de l’intrus, sont réalisés dans chaque extrémité du cylindre. Le ver rassasié deviendra trop gros pour ressortir par les trous, il suffit donc de retirer le piége avec le parasite.


Les planaires.

C’est le parasite le plus rencontré en aquariophilie récifale.
Souvent introduit accidentellement avec les coraux, ces vers peuvent envahir l’aquarium en quelques semaines et devenir un véritable casse tête pour celui qui essaierai de les exterminer.
Généralement de couleur rouille à rouge sang, ces individus prospèrent dans les bacs fortement éclairés. Leur teinte est le résultat de la pigmentation de leurs algues symbiotiques.
Possédant un potentiel de multiplication très perfectionné, les planaires deviennent vite très envahissantes. Ceux-ci s’attaquent aux coraux durs à gros polypes ainsi qu’aux coraux mous en se nourrissant du mucus de leurs hôtes.
Certains poissons comme pseudocheilinus hexataenia, macropharyngodon varialvus, chelmon rostratus et synchiropus occelatus, mangent des planaires mais il ne faut pas compter sur eux pour irradier une explosion massive.



Il est nécessaire de siphonner immédiatement les planaires dès leur apparition afin d’éviter leur propagation dans l’aquarium.
Si vous n’arrivez plus à maîtriser ces intrus et que leur nombre est devenu trop important un traitement au Lévamisole pur est possible. Le Lévamisole est un vermifuge de vers plats, tels que les planaires, utilisé en médecine vétérinaire.
Deux solutions se présentent à vous :
Soit plonger les pierres vivantes quelques minutes dans un seau contenant du Lévamisole additionné à de l’eau de mer. (Sous l’action du vermifuge, les planaires vont se détacher et tomber dans le font du récipient )
Soit traiter le bac d’ensemble, mais dans ce cas certaines précautions doivent être prises.
Le produit doit être utilisé à raison de 1 gr pour 1000 litres soit 1 ml par centaines de litres.
( Le produit généralement utilisé et de l’ Hydrocloridrum Lévamisole à 7,5% soit 75 mg/ml)
Il est important de bien évaluer le volume réel du bac afin de ne pas surdoser.
Le produit doit être pur et ne rien contenir d’autre que du Lévamisole.
La marche à suivre lors du traitement est la suivante :
L’écumeur doit être coupé durant le traitement, du charbon actif de bonne qualité doit être placé dans la décantation et remplacé plusieurs fois afin d’absorber les toxines libérées par les planaires lors de leur décès, moins de 10 minutes après l’injection du produit il est préférable de couper les pompes de brassages car les vers se détachent des pierres et tombent.
Les cadavres doivent être aspirés le plus rapidement possible afin d’éviter des pertes importantes par empoisonnement des toxines.
Le syphonnage des intrus terminé l’écumeur est remis en fonction.
Bien que risqué pour les coraux et les poissons, ce traitement est sans danger pour toutes personnes qui l’utiliseraient en respectant les consignes décrites plus hauts !!!!




Les nudibranches.

Prospérant dans tous les océans du monde il en existe de morphologies et couleurs différentes. Généralement spécialisés dans leur mode alimentaire, les nudibranches ne s’attaquent qu’a une proie spécifique. Beaucoup se nourrissent de spongiaires et d’autres de polypes. Souvent introduits avec les roches vivantes et les coraux, il est important de les identifier et de s’assurer de leur innocuité pour les coraux et bénitiers.
Quelle qu’en soit leur beauté, leur identification est difficile vu le nombre de variété possible, et il est préférable de retirer l’animal avant qu’il soit trop tard vu les dégâts qu’il pourrait éventuellement engendrer.
Souvent remarqué lorsqu’il a commencé à s’attaquer aux invertébrés son retrait est facilement réalisable par syphonnage de l’intrus.
Ne pouvant offrir aux espèces inoffensives l’alimentation nécessaire à leur survie il est déconseillé de ne pas acheter les animaux proposés dans le commerce.
De plus, la durée de vie du nudibranche en aquarium est très limitée.



Les ophiures.

Souvent proposé sur le marché aquariophile, les espèces aux membres recouverts de poils sont carnivores et représentent un réel danger pour notre écosystème.
Notre choix s’orientera donc sur les espèces aux bras lisses ( fromia, nardoa et linckia ) sans danger pour notre micro-récif. Véritable éboueur de l’aquarium marin, l’ophiure constitue un hôte de choix pour la dégradation des déchets. En effet elle passe son temps dans le sable à la recherche de nourriture : aucun reste ne lui échappe.
Il arrive parfois que de petites ophiures soient introduites accidentellement par le biais des pierres vivantes. Les petites étoiles blanches ne dépassant pas 1,5 cm de diamètre sont inoffensives. Les autres de types ophiarachna sp., pentagonaster et protoreaster doivent être enlevées sous peine de voir votre population régresser.
Susceptibles d’atteindre des tailles impressionnantes, certaines peuvent devenir un véritable cauchemar pour l’aquariophile qui essaierai de les maintenir en bac récifal.


Les crabes.

Très nombreux et de morphologies diverses ils sont souvent introduits clandestinement dans nos aquariums. Prédateurs incontournables de petits invertébrés certains vont même jusqu'à détacher des fragments de coraux. Il n’est pas rare qu’ils saisissent des poissons dans leur sommeil afin de les dévorer. Il est préférable de les enlever à l’aide d’une nasse telle qu’un piége à escargot rempli préalablement d’une moule afin d’éviter certaines mauvaises surprises. Moins agile que la squille, le crabe est plus facile à capturer.
Il peut ensuite être placé dans un refuge où vous pourrez le voir évoluer a votre guise.
De nombreux crabes inoffensifs vivent au sein des coraux mous et durs.
Ceux-ci vivent en symbiose avec le corail. Ils ne blessent pas le corail et le défendent contre les prédateurs. Ils grattent la nourriture à la surface et vont jusqu'à déparasiter leur hôte d’algues diverses. D’autres variétés sont planctoniques ,et filtrent l’eau à l’aide de plumeaux situés à l’extrémité de leurs pinces.

Bibliographie : bibliothèque de l' université de Nice Sophia Antipolis

"L'aquarium recifal Tome 1 et 2 " Sprung/Delbeek

"Meerwasser aquaristik" D. Knop