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Le peuplement d’un bac de moins de 200 litres : un numéro d’équilibriste (2/3)

Rubrique : Vivant
Auteur:Kactusficus

Niveau : Tous

Seconde partie: Petit panorama des possibilités selon le litrage :

Note: les volumes indiqués referent au volume brut de bac, selon ses mesures, et non en volume d’eau net, car ces repères seront plus faciles à mémoriser.

En dessous de 30 litres, la maintenance d’un poisson est fortement déconseillée. Peuplez votre bac d’une ou deux crevettes, de quelques escargots et Bernard l’Hermite, éventuellement d’un crabe Mithrax ou d’un ou deux Lybia Tesselata… Tout aussi passionnants !

En dessous d’une soixantaine de litres, le peuplement en poisson est une question qui divise les aquariophiles. Les plus intransigeants d’entre nous diront « pas de poissons sous 60 litres ». Mais nous sommes humains, et nous savons tous comme il est difficile de résister à la tentation. D’après les centaines de points de vues et expériences que l’on peut lire sur internet ou entendre lors de conversations, il semblerait que la maintenance d’un petit Gobie sp. (voire d’un couple) et selon les espèces, de sa crevette Alpheus sp. symbiotique, soit tout à fait concevable, et ne nuise pas au bien être des animaux.

Les gobies:
* Genre Amblyeleotris sp. d‘environ 6 à 8 cm (Randalli, Periophthalma, Fasciata, Guttata, Aurora…) tous à associer avec une crevette alpheus (crevette pistolet)

* Genre Cnenogobiops sp. (Feroculus, Crocineus, Tangaroai… dans les 5/6 cm) idem que précédents

* Genre Amblygobius sp. (Hectori, Rainfordi, Nocturnus, et tous ceux dont la taille 5 à 8 cm adulte)… Mais pas le Phalaena, ni le Sphynx, beaucoup plus grands à l’âge adulte (plus de15 cm). Les amblygobius ne sont pas commensaux des alpheus, car ils ne vivent pas en terrier. Certains, comme le Rainfordi, sont réputés très délicats et difficiles à acclimater à la nourriture de substitution. Si le gobie ne mange pas de la nourriture donnée par le soigneur, et qu'il doive compter sur un faible volume pour trouver son comptant de micro et macro-faune, alors ses chances de survie seront faibles. Ne prendre que des individus acclimatés à la nourriture de substitution est un minimum requis, dont il faut s'assurer avant l'achat.

* Genre Stonogobiops sp. (Nematodes, Dracula, Yasha, Xanthorhinica…). De petite taille (environ 5 cm), il est permis, voire recommandé, d’avoir un couple de poisson avec une crevette Alpheus. Très timides, vous gagnerez beaucoup à les prendre en couple, ce qui les encourage à sortir.



* les Cryptocentrus Cinctus ou Leptocephalus (8 cm), à maintenir avec une crevette alpheus. Les autres Cryptocentrus (Cyanotaenia, Fasciatus), plus grandes, seront à réserver à partir de 80/100 litres.

* les gobies du genre Eviota sp., et du genre Trimma sp. portant parfaitement leur nom de Gobies Pygmées, avec leur taille moyenne de 2cm, sont assez rares. Sans souci en petit volume, en raison de leur taille minuscule, bien sûr, voir même déconseillés aux gros volumes, sous peine de ne jamais les apercevoir ! Ils semblent avoir une espérance de vie très réduite.

* idem pour tous les représentants du genre Gobiodon sp. (Okinawea, Histrio, Rivulatus, Quinquestrigatus…). Ils sont tous de taille lilliputienne (3 cm de moyenne) sauf Gobiodon Citrinus, qui atteint 6 cm. Attention cependant, pour les amoureux de coraux SPS : les Gobiodons habitent dans la nature dans ce genre de coraux, et il arrive (notamment lors du frai) qu’ils en attaquent les pieds pour faire leur nid.

* les Gobiosoma sp. (aussi appelés Elacatinus sp.), gobies évoluant en pleine eau, ne s’associent pas avec les Alpheus. Leur taille, d’environ 4 à 5 cm, est parfaite pour les petits volumes.

* On pourra aussi se tourner vers Signigobius biocellatus (7 cm environ), dont la maintenance est quasi obligatoire en couple, sans alpheus. Poisson timide. Ses exigences alimentaires délicates n’en font pas un poisson pour débutant.



Autres poissons possibles :
Une autre possibilité est d’introduire un Assessor sp. (Flavissimus le jaune, et McNeilli le bleu), extrêmements rares à trouver en Europe, ils sont petits (4 à 6 cm) et paisibles. Timides, ils vivent à proximité d’une grotte. Il semblerait que ce soit des incubateurs buccaux. Ils sont de la famille des poissons comètes, et donc, des mérous.

Les exceptions:
*Proscrire les Valenciennea Strigata et Wardii en dessous d’un volume de 200 litres, en raison de leur taille adulte (14 cm). Les Valenciennea Puellaris ou Randalli, d’une moyenne de 8 /10 cm, seront quand à elles à éviter dans un volume de moins d’une centaine de litres. Attention elles ont toutes la réputation de sauter hors du bac et de semer un peu partout le sable qu’elles déplacent avec leur gueule, il existe donc un risque qu’elles stressent les coraux, surtout en petit volume.

* Labroides Dimidiatus est à éviter en petit volume, et à mettre en compagnie de gros poissons seulement. Il prend son rôle de nettoyeur de poisson très au sérieux, et s’il rend de fiers services aux grands poissons, il fait souvent peur aux petits et les stresse en les harcelant.

* A noter que le gobie Lythrypnus dalli, ou Gobie de Catalina, n’est absolument pas conseillé en récifal. Malgré sa petite taille et sa beauté éclatante, ne craquez pas pour cette petite merveille, qui, vivant en eau tempérée, ne supporte pas les températures de plus de 22 degrés, et mourra rapidement en milieu récifal classique (où nos températures sont plus élevées). A moins de ne créer un micro-récif spécialement tourné autour de ce petit poisson ?



A partir de 80/100 litres, de nouvelles familles peuvent venir peupler le bac, à condition de rester très raisonnable sur le nombre de pensionnaires.

Quelques possibilités:
- De nombreuses personnes font l’expérience du bac spécifique dédié au trio vedette de l’aquariophilie marine : couple d’Amphiprion sp. et leur anémone-hôte. A condition qu’ils soient les seuls poissons du bac, s’il y a introduction de l’anémone, pour éviter la prédation de l’anémone sur d’autres poissons qui se feraient très certainement attraper par les tentacules, si le volume du bac est modeste. Une anémone atteint couramment un diamètre de 50 centimètres, aussi il convient de rester prudent sur les animaux introduits en sa compagnie (et attention aux pompes de brassage !). Les espèces d’Amphiprion seront à votre convenance, sans restriction (sauf peut être eviter le Premnas de près de 18cm une fois adulte), puisque seuls, et en compagnie d’une anémone, ils ont un comportement très « casanier », et ne sortent que peu de leur hôte. Il n’en est pas de même si vous souhaitez introduire un couple dans un bac sans anémone, car les clowns auraient alors un comportement beaucoup plus « aventureux », surtout s’ils ne trouvent pas d’hôte de substitution à leur goût. Il faudra alors se canonner aux espèces de taille modeste, et au comportement pacifique : Ocellaris, Percula, Peridaion.




- Dans un bac d’une centaine de litres, quelques petits poissons peuvent cohabiter en harmonie, si vous choisissez une option récifale classique. On peut aller vers :
* les Apogon sp. (Pterapogon Kauderni, Sphaeramia Nematoptera – l’ « apogon pyjama », Apogon Leptacanthus…), dont la taille varie entre 5 et 7 cm, est dont le comportement très paisible, voire statique, en fait un poisson idéal pour les volumes modestes.

* les Pseudochromis sp. : diadema (jaune dos magenta), fridmani (violet), porphyreus (magenta), paccagnellae (mi jaune mi magenta), fuscus (beige), springeri (bleu et noir), de taille comprises entre 5 et 7 cm, sont des espèces paisibles, sauf les paccagnellae et diadema appelé communément Vanille-fraise, qui peuvent se montrer assez teigneux envers les nouveaux arrivants.

* les Nemateleotris, decora, magnifica ou helfrichi (très rare), petit poisson fléchette de 6 à 7 cm, paisible avec les autres espèces, agressif intra communautairement (n’en maintenir qu’un ou un couple etabli, dans le cas d’un volume réduit, car il y a risque de les voir se battre). Attention poisson sauteur…

* les petites Blennies du genre Ecsenius sont un excellent choix pour le micro-récif, à partir d’une centaine de litres. Elles peuvent être très petites, comme la Bimaculatus (4 à 5 cm), ou la Gravieri (5 cm) ou relativement grandes, d’une douzaine de centimètres, comme la Midas et la Bicolor. Ce sont des poissons calmes et sympathiques, qui aiment à trouver un trou de roche d’où ils pourront observer l’ensemble du bac. La Midas se différencie par un comportement beaucoup plus sociable, puisqu’elle aime nager en compagnie de poissons ayant un peu les mêmes teintes qu’elle (dans la nature, avec des Anthias), et se comporte quasiment comme un poisson de pleine eau.



* les Pseudochromidés du genre des Liopropoma sont enfin un autre bon choix, mais ils sont rares à trouver, et donc chers. Dans la littérature, ils sont souvent préconisés pour de plus grands bacs, mais la pratique montre que dans les aquariums assez vastes, on a très peu de chance d’apercevoir ce poisson très timide. Centrer un bac d’une centaine de litre autour de la maintenance d’un couple de ces ravissants poissons peut donc être une idée à retenir. C’est un poisson casanier, qui nage peu, et aime à rester devant une grotte. Il ne souffrira donc pas de l’espace réduit. Liopropoma Carmabi et Swalesi (autour de 5 cm), et Rubre, communement appelé Garde Suisse, un peu plus facile à trouver (6 cm). Attention, il semblerait que certains individus soient friands de crevettes…



On passe à 130/150 litres, et le choix commence à être vaste ! De nouvelles familles sont envisageables, en plus des précédentes. Mais toujours avec modération, bien sûr… Un seul poisson dépassant les 10 cm adulte est recommandé dans ce genre de volume.

* les Faucons, famille Cirrhitidae. Ces poissons sont très intéressants à observer, sympathiques, intelligents, ils reconnaissent très vite leur « maître ». Posé dans un corail ou sur une roche, ils observent les alentours avec attention, et sont très curieux. Leur gros défaut est de se nourrir, dans la nature, de crevettes, goût qu’il garde en captivité. Cela en fait des hôtes peu compatibles avec nos micro-récifs, puisque quasiment tous les micro et nano récifalistes ont la passion des crevettes. Cependant, Il existe des variantes assez importantes dans cette famille, et certaines espèces peuvent être maintenues en cohabitation de grosses crevettes adultes (Stenopus, Lysmata).

Cirrhitichthys falco, 7 cm, est par exemple plutôt compatible, car avec sa petite taille, il y a peu de chance qu’il s’attaque à une Lysmata de 5 cm. N’essayez cependant pas la cohabitation avec des crevettes juvéniles, ou encore des Thors ou des Periclimenes, surtout si celles-ci n’ont pas d’anémone-hôte !
Témoignages mitigés avec l’Oxycirrhites Typus, qui, avec son « bec » long et effilé, devra se contenter de regarder les grosses crevettes, mais qui d’un autre côté peut se révéler agressif. Idem avec Neocirrhites armatus, les témoignages divergent.
Par contre, Cirrhitichthys aprinus, sera quand à lui à éviter résolument, car il peut attraper une crevette adulte, et est particulièrement agressif.




* Certaines demoiselles. En l’occurrence, celles qui sont à maintenir seules ou en couple, et non en groupe. Il existe cinq grands genres, au sein de cette famille (hors Amphiprion, qui sont aux aussi de la famille des Pomacentridae) : le Abudefduf, les Chromis, les Chrysiptera, les Dascyllus et les Pomacentrus. Les Abudefduf sont trop grandes pour le micro récif (15 cm minimum). Les Chromis sont à maintenir en banc, ainsi que les Dascyllus, et sont donc peu adéquates à un volume réduit. Reste les deux autres, qui s’accommoderont d’une maintenance en solitaire ou en couple.
Les Chrysiptera, peu délicates, faciles à nourrir et à maintenir, sont souvent un choix de référence pour les débutants. Attention, leur agressivité n’est souvent pas légendaire, et est accrue par le manque d’espace. Leur taille varie entre 6 et 9 cm. Les plus répandues sont C. Cyanea, C. Taupou (plus pacifique), C. Springeri (à maintenir en couple) et C. Parasema (la plus agressive de ce genre, déconseillée). Chrysiptera Rollandi est au contraire particulièrement pacifique.
Certaines Pomacentrus, comme P. Moluccensis, d’un beau jaune, P. Amboinensis, aux reflets multiples, ou P. Aleni, bleu métallique, se maintiennent en solitaire. P. Similis, elle, est à garder en couple.

* les Ptereleotris sp., ou poisson fléchette. A maintenir seul ou en couple, car si, jeunes, ils sont en groupe, ils deviennent solitaires une fois adultes. Ce sont des poissons de pleine eau, actifs et moins timides que leurs cousins Nemateleotris. Taille adulte : Ptereleotris Evides 12 cm, P. Zebra 10 cm. A maintenir dans un bac proposant une bonne couche de sable et de nombreuses possibilités de cachette. Attention poisson très sauteur…




* les Gramma sp. (Loreto, moitié magenta et moitié jaune, Melacara, entièrement violet à « capuche » noire, et Brasiliensis, ressemblant au Loreto de très près), sont des poissons assez territoriaux, mais plus menaçants que réellement dangereux. Taille de 8 à 10 cm adulte. Ouvre une gueule démesurée pour faire fuir les autres poissons. A recommander seulement à partir de 150 litres, car du fait de leur territorialité, les autres poissons ne se sentiraient pas à l’aise s’ils subissaient cette intimidation permanente, en cas d’espace trop réduit.



A partir de 200 litres, le choix selon la taille des poissons ne change pas tellement. On gardera une population de petits poissons, de taille maxi adulte de 12 cm environ. Les grosses nouveautés, dans ce groupe de peuplement, viennent d’autres facteurs que la taille des spécimens. A partir de 200 litres, on pourra tenter le petit banc de demoiselles, et la maintenance de petits nageurs de pleine eau, car l’espace, s’il est correctement aménagé, le permet.

* Comme nous le disions, d’autres membres de la famille des Demoiselles deviennent accessibles. Il s’agit de celles qui s’introduisent en groupe, sachant qu’un groupe n’est maintenable qu’à partir d’un certain litrage, bien sûr ! On considère qu’un groupe de 5 individus est un bon départ. A ce nombre, on comprendra qu’il est délicat après de trouver de la place pour d’autres espèces, dans un volume réduit… Il faudra donc bien réfléchir, car les limites de densité de population seront vite atteintes. L’introduction d’un nombre plus réduit d’individus peut provoquer une crise de dominance chez les demoiselles, elles risquent alors de se battre jusqu’à la mort de plusieurs d’entre elles, à fortiori si le nombre de cachettes disponible est réduit. Un décor bien aéré avec plusieurs grottes, ou de grandes pièces de coraux branchues sauveront, dans la majorité des cas, la situation. Le groupe est à introduire dans le bac en même temps, et plutôt en dernier, ces poissons ayant parfois du mal à tolérer de nouveaux venus.

Quelles sont ces demoiselles grégaires ? Les Chromis dont la taille varie amplement: 5 cm pour les Chromis Retrofasciata, 7/ 8 cm pour Chromis Cyanea et C. Viridis, jusqu’à 10 cm (C. Caerulea et C. Iomelas), voire 17 cm (C. Analis) ! Il est donc très important de savoir différencier les espèces, et ne pas prendre n’importe qui !
Les Dascyllus, qui ont l’air mignonnes, comme ça, mais ne le sont pas souvent, en réalité. Agressives envers leur espèce, envers les autres poissons, envers la main qui les nourrit… Un choix à méditer, d’autant plus qu’elles ont besoin d’espace. Selon toute vraisemblance, un groupe de ces demoiselles semble peu compatible avec un système de moins de 300 litres.
Enfin certaines Pomacentrus, comme P. Coelistis, sont elles aussi de mœurs grégaires.




* Les petits Labres. Nageur émérite, Pseudocheilus Hexateania se plaira, à partir de 200 litres, dans un bac leur réservant un maximum de parcours de ballade. Plus timide et moins sportif, Macropharyngodon Bipartitus, d’une petite dizaine de centimètre, est un hôte magnifique, il peut donc être maintenu en volume modeste. Attention à son goût potentiel pour les petites crevettes. Il se nourrit, en outre, beaucoup sur la micro-faune disponible du bac, et picore inlassablement sur les roches du bac. Prévoir un refuge annexe pour cultiver les copépodes et amphipodes. Idem pour son cousin Macropharyngodon Meleagris. Ils consommeront tout de même avec entrain la nourriture de substitution, s’ils ont été bien acclimatés par votre revendeur.

Rare et cher, et tout à fait compatible en micro recif à partir de 150 litres, Wetmorella triocellata ou W. albofasciata, d’une taille de 5cm, ainsi que le Wetmorella Nigropinnata, le cousin d’environ 7 cm, sont des poissons timides mais très sympathiques.

D’autres petits labres comme Cirrhilabrus Rubripinnis (moins de 9 cm), sont parfait en un tel volume, si l’on désire maintenir un couple, voire un trio. Il est à noter que la plupart des représentants du genre Cirrhilabrus sont rares dans le commerce, donc onéreux, et assez difficiles à acclimater. A réserver plutôt aux récifalistes chevronnés. Après la période d’acclimatation, ce sont cependant des poissons assez solides, sociables et tout à fait magnifiques. Attention les labres peuvent sauter hors du bac.

* les Centropyges, sont tout à fait acceptables dans 200 litres, du moment qu’ils disposent de nombreuses cachettes et de grands espaces de nage, sans pour autant que ce soient des poissons d’eau libre. En fait, ils adorent virevolter entre les pierres. Ils seront à maintenir en solitaire, malgré le fait que certains d’entre eux vivent en groupe dans la nature. Les plus petits, entre 6 et 7 cm, sont l’Argi, l’Acanthops, le Resplendens (rare), puis, un peu plus grand, environ 10 cm, il y a C. Aurantonotus, et C.Heraldi parmi les plus connus. Egalement adéquat, si vous le trouvez, C. Aurantia, rare.

C. Eibli, quand à lui, est un peu plus grand (13 cm environ), et semble de plus avoir, selon divers témoignages, un sérieux penchant pour la dégustation de polypes. C. Flavissima est aussi grand, mais semble plutôt friand d’algues filamenteuses.
Même si le risque de grignotage des coraux est toujours un risque chez les individus de la sous-famille des Centropyge, certains sont réputés particulièrement gourmands en polypes, comme C. Bispinosus, C. Bicolor, C. Potteri, et le pourtant « best seller » Loriculus… Cependant, il se peut que votre Centropyge n’ait jamais l’envie d’y toucher, les « personnalités » diffèrent entre specimen. Une introduction à réfléchir, si vous êtes du genre « acro aux acroporas »...

Les cas particuliers
Poisson de petite taille ne veut pas forcément dire poisson adéquat au micro-récif.

Par exemple :
* Les petits Serrans, comme Serranus Tortugarum (7 cm) ou Serranus baldwini (12 cm) ne sont pas recommandés en micro recifal, du fait de leur goût pour les crevettes, voire même les petits poissons…

* Les Salarias Fasciatus, au régime ultra spécialisé, ne survivront généralement pas en petit volume, ayant un gros besoin en algues filamenteuses, et refusant assez souvent la nourriture de substitution.




* Les Synchiropus (Spendidus, Ocellatus, Picturatus), communément appelés Mandarins, ont, de même, un régime très spécifique, composé quasi uniquement de petits animalcules benthiques, copépodes, amphipodes… La grande majorité des spécimens refusent la nourriture de substitution, et même s’ils acceptent, il est dit que leur organisme ne profite pas de la même façon d’une nourriture de substitution, et que les animaux finissent de toute façon par mourir, carencés. Il est donc considéré que le minimum requis pour la maintenance de cette espèce est un bac de 300 litres très mûr, et donc offrant de la micro faune à profusion. Cependant, des expériences réussies de maintenance en micro-récif sont avérées, si le poisson acheté a été sélectionné avec soin (mangeant obligatoirement de la nourriture de substitution), et si le bac profite de certains aménagements : refuge annexe, culture de caulerpe servant à la prolifération de la micro faune, ajout de copépodes vivants achetés dans le commerce.

Enfin, chaque bac est unique, et sa population le sera aussi. Nous recommandons de bien réfléchir, en amont, à celle-ci, de ne pas se décider sur tel ou tel animal avant de s’être documenté sur lui, ses besoins et son comportement, et de toujours bien articuler chaque ajout avec la population en place. Chaque animal acheté est un être vivant qui a été prélevé dans la nature, ou le fruit d’un élevage qui « fabrique » des poissons pour que nous puissions les contempler dans nos bacs. Le respecter et faire en sorte qu’il vive le plus longtemps possible dans des conditions optimales est le minimum que l’on puisse faire en contrepartie.



Rendez vous le mois prochain, avec la fin de l'article, sous forme d'un tableau récapitulatif des espèces, leurs caracteristiques et le litrage conseillé.

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